Le docteur Luke Taylor s'efforce de remplir son futur rôle de papa. Il possède une grande maison, une ravissante jeune femme enceinte, un travail intéressant. Si ce n'est ce cauchemar lancinant et qui paraît tellement vrai, tellement réel, il aurait tout pour être heureux. Un matin après une énième insomnie et une énième dispute avec sa femme, il se retrouve nez à nez avec lui-même, même visage, même voix. Cet homme se révèle être un clone et il n'est pas le seul, ils sont des centaines comme lui, comme eux. Ils cherchent tous l'alpha, le premier. Celui qui peut concevoir la vie. Serait-ce Luke, cet homme, un autre clone ? La course poursuite est lancée et ce n'est que le début.
Alors par où commencer... Amateurs de très bon comics, foncez ! Amateurs de très bonne science-fiction, foncez ! Amateurs de thriller, foncez ! Avec ce comic on est dans le haut de gamme de tout cela : c'est à la fois un très bon comic de part les dessins très travaillés et beaux, une bonne série de SF très travaillée et bourrée de références (je vous laisse l'occasion de les découvrir, ils sont plus ou moins bien cachés dont notamment un petit clin dil à Kirkman bien vu) et un très bon thriller avec cette course poursuite entre cette société secrète et malveillante et les clones.
Je n'ai pas réussi à lâcher ce comic une fois la deuxième page lue. J'ai été happé par l'histoire comme un atome dans un trou noir, impossible de m'en échapper, impossible darrêter de lire. L'histoire est bluffante, le suspense haletant et la narration prodigieuse. Et ce dessin parfait. Précis, ciselé, qui donne aux personnages l'impression d'être devant nous comme si nous assistions à un dessin animé. C'est rare qu'un dessin me donne l'impression de servir parfaitement le scénario.
Le plus intéressant réside dans l'intelligence du scénario, qui donne un traitement plutôt inédit aux thèmes abordés. Le clonage offre une piste de réflexion nouvelle sur l'être et la place de l'Homme dans le monde. J'ai tout aimé dans ce comic, tout.
Bref une réussite quasi-parfaite.
