Passeurs de mort - Colin, Fabrice

Tout commence dans un cimetière. Angel, jeune adolescente, assiste à l'enterrement de son oncle Georges, décédé d'un cancer. Elle regrette de ne pas avoir pris le temps d'aller le rejoindre à New-York, comme il le lui avait demandé peu avant de s'éteindre, car à présent il est trop tard.

A la fin de la cérémonie, un homme se présente à elle comme l'exécuteur testamentaire de Georges. Il lui remet un paquet comprenant une boite, une lettre et un mince tapuscrit. Dans la boite, une paire de lunettes aux verres rouge foncé avec un interrupteur sur le côté. La lettre est bien mystérieuse, d'autant qu'elle demande à Angel de se rendre à l'hôpital afin de rencontrer Nadir, l'infirmier de feu son oncle. Elle ne doit surtout pas oublier les lunettes.

Et voilà Angel à l'hôpital. Si elle a bien trouvé le dénommé Nadir, il ne lui en a pas appris beaucoup plus. Après une attente qui lui aura semblé interminable, l’infirmier finit par la conduire dans une pièce où un homme est en train de mourir. Nadir lui demande alors de chausser les fameuses lunettes et... c'est une plongée dans un monde inconnu que la jeune femme devra pourtant affronter.

J’avoue avoir eu terriblement hâte d'attaquer la lecture de ce roman, alléchée par la quatrième de couverture. Être capable de voir le passage entre la vie et la mort, voilà quelque chose d’extrêmement intriguant. Fabrice Colin nous livre un récit fantastique sur la mort, l’immortalité, la destinée. Angel est une jeune femme attachante autour de laquelle gravitent plusieurs personnages secondaires qu'on a parfois du mal à cerner. Qui est gentil ? Qui ne l'est pas ? Et si tout était une question de point de vue ou de circonstances ?

Maintenant, je l'avoue, j'ai été déçue. Car à mon sens, l'auteur n'exploite pas sa très bonne idée à son maximum. Il ébauche les contours d'un monde totalement inconnu et intriguant mais finalement, ne nous en apprend pas beaucoup sur son fonctionnement, sa raison d'être, etc. On reste dans le flou, tout comme nous le sommes finalement face à la mort. Après, c'est peut-être une volonté de l'auteur mais cela donne une impression de fouillis, d'inachevé, un goût de trop peu.

Un avis en demi-teinte sur un roman pour adolescents à partir de treize ans. Certes, il se lit vite car l'écriture est fluide et agréable mais à mon goût il ne tient pas toutes ses promesses. On en voudrait tellement plus.