Nous sommes en -56. Jules César et ses troupes traversent de dangereux marais. Le chef romain, à cheval, est aidé d'un autochtone, qui finit par l'éloigner des autres, et qui, bientôt, se dévoile. L'homme cherche à tuer César, et est sur le point d'y arriver, avant qu'un soldat remarque la scène, tue l'autochtone, et sauve César, in-extremis...
Quatre années plus tard, nous retrouvons ce même César, en discussion avec un prisonnier de renom, puisqu'il s'agit de Vercingétorix. Ce dernier souhaite faire un récit à César, promettant une chute d'envergure. César accepte, et le chef arverne commence par son enfance, et le bûcher qui aura vu brûler son père, sous les yeux d'un gamin de cinq ans. Une vision qui ne quittera jamais Vercingétorix, qui souhaite devenir roi de la Gaule.
Rapidement, le jeune arverne parvient à convaincre, pas forcément auprès des siens. Il doit partir pour former une armée, composée de gaulois de toutes les régions. Les astres sont favorables, et c'est un garçon fin stratège qui parvient à emporter une victoire de poids, à Gergovie. Une victoire qui aura été longtemps discutée, car basée sur le fait de faire brûler nombre de villages alentours, afin d'affamer les troupes romaines.
Mais César est également un stratège hors pair, et c'est à Alésia que les choses vont changer pour Vercingétorix. Lui et bien des chefs gaulois se retrouvent enfermés dans la ville haute, avec de quoi tenir un mois. Mais les armées alliées tardent à venir, et bientôt les Romains encerclent totalement l'oppidum. Les discussions vont bon train, et de bien difficiles décisions doivent être prises afin d'augmenter la durée de ce siège...
Les éditions Glénat et les éditions Fayard se joignent pour cette série Ils ont fait l'Histoire, qui va nous présenter des personnages historiques d'envergure, dans chacun des tomes. Ce Vercingétorix est le premier à paraître donc, avec un autre tome consacré à Philippe le Bel, dans une toute autre époque. Eric Adam et Didier Convard (scénario) et Fred Vignaux (dessins) sont ici associés à l'historien Stéphane Bourdin pour nous raconter cette histoire de manière vulgarisée, tout en conservant un vrai contenu historique.
Ainsi, quelques scènes ne se sont pas forcément passées, mais elles apportent un plus à ce récit, qui ne déplaira pour autant pas aux véritables férus du chef arverne dont il est question ici. Graphiquement, Vignaux porte un soin particulier aux combats, aux armées et à leurs costumes, rendant les combats véritablement épiques et prenants. Le dessin est beau, fin et détaillé, avec des couleurs mettant en avant la lisibilité et la fluidité. Rien à redire de ce côté là donc.
Le récit est lui loin d'être en reste, que ce soit pour la petite ou la grande Histoire. L'album est enrichi d'un supplément de huit pages qui précisent la réalité historique du personnage, et qui donne également des explications sur la genèse de l'album et sur les quelques scènes ajoutées pour les besoins scénaristiques d'une bande dessinée qui fasse un peu moins cours d'histoire. Une excellente initiative de notre point de vue !