Plus le temps passe, plus Kennedy se demande ce qu'elle fait là, pieds nus, au milieu du cimetière, à la lueur des faibles lampadaires, cherchant Elvis, ce satané chat qui vient de se faire la belle. Elle a beau l'appeler, aucune trace de l'animal. C'est alors qu'elle aperçoit une jeune fille qui pourrait peut-être l'aider dans ses recherches... à supposer quelle soit bien réelle et quelle ne flotte pas au-dessus du sol. Mais non, elle a du mal voir ! D'ailleurs voilà Elvis mais il refuse de se laisser porter et s'échappe à nouveau. Quand à la jeune fille, elle a disparu. Kennedy se précipite chez elle où elle retrouve finalement son chat. Franchement, on ne l'y reprendra plus à traîner dans les cimetières la nuit. Et non, les fantômes, ça n'existe pas !
Le lendemain, elle accepte d'accompagner Ella, sa meilleure amie, à une soirée. A son retour, elle est surprise de trouver la maison plongée dans le noir, sans signe de présence. Elle finit par découvrir sa mère, inanimée, avec Elvis sur la poitrine. Malgré ses efforts, impossible de la réveiller : Kennedy doit très vite faire face à l'horrible évidence, elle est morte. Le monde de l'adolescente vient juste de basculer mais elle ne devine pas encore dans quelles proportions.
Une héroïne plongée soudainement au cur d'un monde qu'elle ne soupçonnait pas, une société secrète, des créatures surnaturelles, une pointe de romance, voici les ingrédients du premier tome de La légion de la colombe noire. Certes, c'est un peu du déjà-vu mais cela fonctionne. L'écriture est fluide, sans lourdeur, moderne sans tomber dans la facilité.
Après un début un peu lent qui prend le temps de poser son personnage central, on entre dans l'action, découvrant en même temps que Kennedy un univers inconnu peuplé de dangers. Les péripéties se succèdent à un rythme effréné et on a à peine le temps de souffler que le roman est déjà terminé avec l'envie de connaitre la suite tant l'auteur a su titiller notre intérêt.
Par contre, je n'ai pas du tout accroché à la romance. Celle-ci prend la forme d'un triangle amoureux qui ne fonctionne pas. Les personnages sont bien trop stéréotypés, les sentiments semblent empruntés et faux. On a presque le sentiment que l'auteur sest sentie obligée d'ajouter cette dimension à son roman alors qu'elle-même n'est pas convaincue du bien-fondé de la chose.
Mais ne laissez pas cet aspect vous détourner de la lecture de ce premier tome qui nous promet une série fantastique riche en mystères et rebondissements. A conseiller à partir de quatorze ans.
