Masahiko a déclaré la guerre à tous les monstres qui ont pris possession des élèves de son lycée ! Et autant dire qu'ils sont nombreux, avec une progression exponentielle qui a lieu chaque mercredi soir ! Alors, avec quelques amis encore humains, tout est bon pour glaner les informations, notamment en recherchant de manière active Haruka Mizusawa.
D'ailleurs, ces choses s'en prennent maintenant aux gens bien en dehors du lycée, en étant particulièrement friandes d'otakus ou de geeks refoulés. Le groupe musical de filles fait un véritable malheur pendant son concert, certes, mais surtout après celui-ci, en s'en prenant de manière horrible à leurs principaux fans. Réellement, il est temps pour Masahiko de retrouver Haruka, même si elle n'est pas forcément la mère de tous ses monstres.
L'occasion sera ainsi donnée à Masahiko de replonger dans son passé, et dans les sévices que son propre père a fait subir à la petite Haruka, lorsqu'ils étaient encore enfants. Masahiko a tout vu, mais il n'a rien fait... Et Haruka, la jeune humaine, a l'occasion d'avoir une discussion là-dessus quelques années après. L'occasion est donnée à Masahiko de tout arrêter, mais va-t-il être capable de prendre le train en marche ?
C'est encore à un tome sanglant et relativement horrifique qu'on a affaire ici. Mikoto Yamaguti cherche ouvertement à choquer son lectorat, et son pari est finalement assez réussi. La série est loin d'être lisse et à mettre entre toutes les mains, ce qui n'est pas franchement pour nous déplaire. Bien évidemment, certaines scènes auraient mérité un peu plus de suspense ou de longueurs, mais en trois tomes, l'auteur aura réussi à nous surprendre de manière efficace.
Les dessins se prêtent encore une fois parfaitement au récit : c'est fin, léger, plein de mouvements et de lisibilité, afin que le lecteur ne puisse pas lâcher ce seinen avant un dénouement pour le moins étonnant.
Un triptyque de qualité en tout cas, qui vaut franchement le détour lorsqu'on ne craint pas d'être choqué...