Rien ne va plus dans l'Eternéant. En attendant que Marie s'éveille du sommeil dans lequel sa deuxième mort la plongée, comme toute future Illumière qui se respecte, Milos est bien décidé à agrandir le nombre de ses « enfants ». C'est pourquoi, avec sa bande de corpsbrioleurs, ils moissonnent des âmes après avoir causé leur mort dans le monde réel. Car Milos, en fidèle serviteur, suit le but de la sorcière de l'Est : détruire le monde des vivants afin qu'il bascule entièrement dans l'Eternéant.
Ally est la seule autre personne réellement au courant de la vision de Marie. Seulement voilà, attachée à l'avant du train qui transporte Milos et ses troupes, elle est bien impuissante pour le moment. L'heure est grave, il est urgent de contrecarrer les plans de Marie Tourcéleste, si possible bien avant qu'elle ne s'éveille.
La cité des âmes signe la fin de La trilogie des Illumières. Comme dans les tomes précédents, Neal Shusterman nous entraîne dans sa vision des limbes, un univers parallèle au nôtre où se retrouvent les âmes des enfants qui n'ont pas terminé leur voyage vers la lumière. C'est un monde dense, poétique, riche, cruel, extrêmement bien construit, qui nous pousse vers des questionnements sur la vie, la mort, lau-delà et aussi le pouvoir.
On suit toujours différents personnages au fil des chapitres. L'alternance des points de vue nous offre ainsi une vision globale sur la situation et ajoute du rythme au récit. J'ai néanmoins trouvé le début assez long à démarrer mais ensuite tout s'accélère et les pages se dévorent en attendant le final - et quel final !
Les personnages évoluent au rythme des tomes et des chapitres. Ils ne sont ni tout noir ni tout blanc mais reflètent la complexité de l'âme humaine. Et on arrive même à ressentir de l'empathie envers certains, qui pourtant devraient nous horrifier.
Un petit conseil, ne vous laissez pas tromper par le titre car la cité des âmes ne joue qu'un rôle mineur dans l'histoire. Nous sommes bel et bien au centre d'un conflit dont l'issue décidera du sort des vivants.
Ce volume clôt donc magistralement la trilogie. A découvrir sans réserve. Du grand Neal Shusterman.