Un parking désert pris d'assaut par des danseurs, une étrange virée nocturne en forêt de Brocéliande, le sabotage d'une antenne de télévision, une soirée dans un fight-club... Au total, ce sont sept courtes histoires qu'en apparence rien ne lie et pourtant, ne pourrait-on pas y voir un parcours initiatique, des épreuves d'intégration, mais vers quoi ?
Le regard des princes à minuit est un court roman qui interpelle. Cest d'ailleurs son but, annoncé dans la préface par Erik LHomme lui-même. A chaque chapitre, de nouveaux protagonistes, toujours deux tels un binôme maître/apprenti et une nouvelle épreuve/découverte, un moyen de sortir du carcan, de repousser les limites de la vie quotidienne standardisée, de se révolter contre un ordre trop établi. Une manière de (ré)apprendre à vivre. A chaque fois, le récit se déroulant à notre époque se conclut par un passage d'une uvre d'un certain Cosme dAleyrac écrite en 1190 et dont le titre est on ne peut plus évocateur : Les sept bacheliers ou lépreuve périlleuse. Ne cherchez pas cet auteur, il n'existe que sous la plume d'Erik L'Homme.
Si au départ, on peut être décontenancé par chaque récit, ne trouvant pas le lien qui les unit, petit à petit, le message apparaît. Sans avoir été aussi séduite que je l'aurais voulu, c'est clairement un roman à l'attention des adolescents pour les faire réfléchir et plonger dans l'univers de l'auteur. Un pari à demi réussi à mon avis.
