Après une escale à l'abri d'une petite île déserte des Antilles pendant laquelle elle aura subi des réparations plutôt bienvenues, la Belle espérance et son équipage sont enfin repartis en mer vers de nouvelles aventures.
Le bateau pirate, commandé par le capitaine Kutter, vogue tranquillement lorsqu'une collision se produit. Fort heureusement, aucun dégât apparent. Et pourtant, le choc a causé l'ouverture d'une cache renfermant un grimoire qui, en tombant sur le sol, libère un sortilège touchant le navire. Premier signe, la tête de mort ornant le pavillon se retrouve douée de parole. Mais les matelots n'ont encore rien vu et ils ne savent pas qu'ils vont bientôt faire face à de nombreuses péripéties.
Bienvenue à bord d'un bateau pirate. Ce premier tome de la série Ian Flix est l'occasion de faire connaissance avec l'équipage de la Belle espérance. Une dose de surnaturel, de l'aventure, de l'humour, des mystères, voici les ingrédients de cette nouvelle série qui se déroule dans l'univers de la piraterie.
Malgré le titre qui laisse penser que Ian Flix est le personnage central, je n'ai pas trouvé qu'il se détachait clairement par rapport à ses petits camarades. Nous avons ici une belle brochette de matelots en tout genre : un capitaine en fauteuil roulant, un jeune second audacieux, deux vieux savants qui se chamaillent, un castor parlant, une tête de mort philosophe... Sans être développés à l'extrême, ils ont tous un rôle à jouer et aucun ne prend la vedette par rapport aux autres. L'action et l'humour sont omniprésents et l'histoire se lit toute seule.
A noter en fin d'ouvrage la présence d'un très court (4 pages) dossier sur les pirates dont je n'ai pas vraiment saisi l'intérêt.
Cet ouvrage s'adresse clairement à un jeune public, et pourtant il y a un fort décalage entre l'intrigue parfaitement adaptée, un vocabulaire marin un peu trop complexe (qui aurait juste mérité des petites annotations en bas de page) et surtout un humour adressé aux adultes. Mais cela n'empêche pas d'apprécier la lecture.
Par contre, gros carton rouge pour le résumé de la quatrième de couverture qui vous livre sans rougir l'intrigue des 170 premières pages... et sur un roman qui en compte 236, c'est un peu trop. Un réel loupé.
Au final, un premier tome qui, s'il ne révolutionne pas le genre, nous propose de rencontrer un équipage sympathique dont on suit avec plaisir les aventures.