Ce recueil posthume regroupe une vingtaine de nouvelles de Thierry Jonquet. L'auteur ayant enchanté le monde du polar, on peut facilement se laisser tenter par ce petit ouvrage.
Les nouvelles sont de tailles assez différentes. Globalement très courtes, elles ne permettent pas de développer une trame narrative. On nous présente un personnage ou un lieu, on dresse la table pour une situation incongrue, fantastique. Mais toutes ces histoires sont des rééditions, à l'exception de celle qui a donné son nom au recueil : 400 coups de ciseaux. C'est aussi la plus longue, et celle dans laquelle donc on peut pleinement prendre conscience du style incomparable de Thierry Jonquet.
J'aime assez l'idée que la nouvelle autobiographique Voilà comment ça s'est passé commence cet ouvrage, un peu comme une présentation de l'auteur, de sa vie, de son engagement, un peu comme une justification de son écriture. Je dois aussi confesser un faible pour Sommeil et cet incroyable jeune homme vivant en symbiose avec ses araignées.
On retrouve tout le long de l'ouvrage la récurrence du quotidien et du fait divers qui a plus ou moins marqué luvre de l'auteur. L'ironie aussi, frisant parfois avec la satire, est présente à chaque ligne.
C'est en somme un bon résumé de ce qu'était l'auteur, mais comme tout résumé, il comporte aussi un coté un peu frustrant. Ces histoires sont parfois trop courtes. C'est l'eau mise à la bouche et comme un goût de promesse non tenue. On en voudrait plus, toujours plus. J'ai eu la même sensation à la lecture de Vampire, luvre inachevée.
Je ne suis pas certaine que cet ouvrage ravira les amoureux du style Jonquet, il leur laissera certainement un goût de pas assez. Par contre, je suis à peu près sure qu'un néophyte se précipitera sur la biblio de l'homme, pour découvrir le reste de son uvre.