1510, un artiste se meurt, malade ; il tente tant bien que mal de le cacher à son apprenti. Giorgione est sur le point de succomber à la peste mais avant il doit finir cette uvre si prenante pour laquelle il touche presque au but. Cette toile sera sa plus belle pièce, son chef duvre !
Son apprenti Antonello de Messine prendra la relève et insufflera la vie à cette toile.
De voyages en rencontre, Antonello se forgera son art et sera demandé partout en Italie. Il fera des jaloux mais aussi un grand nombre d'admirateurs.
Je ne sais par où commencer tellement cet album est riche. Déjà, on y croise de très grandes uvres de la peinture et on y découvre toujours un bout de leurs histoires, vous dire lesquelles serait vous dévoiler certains aspects de l'histoire alors je n'en dirais pas plus. On y croise surtout un mélange des plus originaux, cette bande dessinée mêle habilement reconstitution historique, polar, un peu de grivoiserie bien amenée et surtout une bonne réflexion sur l'artiste, sur son uvre et son désir de parvenir à la perfection, tout en sachant la tâche vaine car non-conforme à l'idée que l'artiste a précisément en tête.
Et puis ce dessin, à la fois captivant et dérangeant, beau et prenant. On assiste à une série d'aquarelles toutes plus belles les unes que les autres. Dessins qui subliment la réflexion philosophique sur l'art et l'artiste, sur l'impact d'une uvre sur le public et sur la société en général.
Jean Dytar nous propose sa passion pour la peinture dans une bande dessinée bien écrite, très bien dessinée et qui réussit la synthèse de genres littéraires, du polar à la philosophie, et retranscrit sa passion dans son personnage principal, d'une grande profondeur d'ailleurs, ni salaud ni saint.
C'est beau, c'est frais et j'espère que ce one-shot donnera à Dytar la force d'en faire d'autres du même genre, en tout cas je vais les attendre avec impatience !
Bref, encore !