Mais pourquoi avait-elle répliqué à la provocation de Joanne ? Franchement, depuis le temps, Nita aurait dû savoir qu'il est vain de s'opposer à cette peste et sa clique. Et ce n'est pas son il au beurre noir qui dira le contraire. Mais ce qui est fait est fait et là, le plus urgent est de trouver un refuge pour éviter une nouvelle raclée.
Alors qu'elle allait être à court de cachettes, l'adolescente aperçoit la bibliothèque. Elle s'y précipite et, grâce à la complicité de l'employée qui a immédiatement compris le problème, elle se cache dans la section jeunesse. En furetant parmi les rayons, elle tombe sur un petit ouvrage, à moins que ce ne soit lui qui s'impose à elle. Le titre l'interloque : comment devenir un sorcier en dix leçons ?. La bonne blague, à moins que... Lavenir va très vite démontrer à Nita que la magie est bien réelle.
Encore une adaptation dHarry Potter ? Et bien non, car ce roman est sorti largement avant le succès du sorcier à la cicatrice. Ici, on rencontre Nita, une jeune fille loin d'être populaire qui réalise qu'elle possède des aptitudes magiques. Suite à la découverte d'un livre, elle va être plongée dans des aventures extraordinaires qui l'entraîneront même dans un univers parallèle, en compagnie d'un autre jeune sorcier et d'un trou blanc.
Ici, la magie est intimement liée aux mots : en effet, il faut manier à la perfection le Discours, à savoir nommer avec précision chaque chose par son nom véritable. Et gare à la moindre erreur, le résultat pourrait s'avérer fatal. D'ailleurs, c'est la magie qui permet à l'Univers d'exister. L'auteur tente le pari audacieux de mêler magie et sciences, notamment la construction de lUnivers, les trous noirs, les univers parallèles... Un pari audacieux et à moitié réussi malheureusement.
Reconnaissons quand même que l'univers parallèle est très convainquant, avec ses machines vivantes, mais cela ne fait pas tout.
Si on sent la patte scientifique, les notions abordées restent trop complexes, même pour une adulte. Pour exemple, le personne de Fred, le trou blanc : bien que terriblement sympathique, je n'ai toujours pas compris sa nature exacte.
Mais le plus gênant reste la capacité de nos jeunes héros à maîtriser trop vite et trop parfaitement leurs nouvelles aptitudes. Là où ils devraient être surpris, estomaqués, dépassés, ils se débrouillent comme des pros. Et le tout sans aide extérieure. Un peu comme si, après avoir été jeté à l'eau pour la première fois, vous nagiez plus vite que Phelps lui-même. Trop peu crédible et cela nuit à lhistoire.
Présenté comme le digne prédécesseur dHarry Potter, je nai pas retrouvé le même enthousiasme : entre des notions scientifiques trop complexes et des raccourcis scénaristiques énormes, la magie n'a clairement pas fonctionné.