Les Chroniques de l'Imaginaire

Hanna (Dent d'ours - 2) - Yann & Henriet, Alain

Du temps s'est passé depuis l'enfance de Max. Celui-ci est désormais bien loin des jeux d'enfants qu'il pouvait avoir avec Werner et Hanna, ses deux amis de toujours, qui sont maintenant des ennemis à la solde des armées d'Adolf Hitler. Max parvient à se faire infiltrer non loin des lignes ennemies, grâce à une bande de mercenaires polonais. Les forces spéciales alliées comptent beaucoup sur le physique de Max, qui a tout du parfait aryen, pour l'introduire dans une base allemande.

Pour cela, Max assiste à la mort d'un officier allemand prénommé Werner. Ironie du sort : Max va devoir se faire appeler par le prénom de son meilleur ami d'enfance, et cela pour infiltrer une base aérienne, et faire échouer les prochains prototypes des futurs avions de guerre allemands. L'infiltration ne se fait pas sans sacrifice, notamment celui d'une alliée polonaise qui tombe amoureuse de Max, avant de se faire abattre sous les yeux de ce dernier.

Max commence l'entraînement des jeunes recrues qui devront monter dans les avions allemands. Il est fortement surpris en découvrant qu'Hanna, qui ne l'a pas reconnu depuis tant d'années, mène l'entraînement en question. Bien évidemment, le juif infiltré est, sans mal au vu de la jeunesse des autres pilotes, le meilleur pilote dans les nouvelles recrues, ce qui lui vaudra de devenir le copilote d'Hanna...

Yann et Henriet continuent de nous montrer le destin de trois jeunes personnes, dont l'humanité ne peut que s'effacer devant les horreurs de la guerre. Hanna est devenue un des meilleurs pilotes allemands, une cible de choix à abattre, et Max va devoir justement lutter entre l'objectif de sa mission, et l'amitié, voire l'amour, qu'il porte depuis bien longtemps à cette jeune fille.
Yann ne fait pas mention de Werner dans ce tome, autrement que dans les flash-back, qui nous en apprennent plus sur la relation entre les trois personnages, et sur la provenance de ces fameuses dents d'ours qu'ils portent maintenant tous les trois.

Graphiquement, les traits fins d'Alain Henriet et les couleurs d'Usagi feront toujours penser au graphisme de Philippe Berthet, dans un style un peu plus réaliste. C'est en tout cas très beau, parfaitement plaisant, au niveau des personnages comme au niveau des décors ou des scènes de combats, ou tout simplement de vols, en avion. Attention tout de même à la ressemblance vraiment très importante entre Max et Werner, qui donne parfois un peu de mal dans la distinction de ces deux personnages.

Un second tome au final d'une grande qualité, dans la droite lignée de son prédécesseur !