L'officier de police Scott James se remet difficilement des blessures dont il a été victime au cours d'une fusillade advenue quelques mois plus tôt, et dans laquelle sa collègue a trouvé la mort. Les auteurs des coups de feu courent toujours et Scott vit très mal l'idée que les meurtriers de son amie se baladent dans la nature.
Alors qu'il aurait dû être réformé, son intégration au sein de la section des maître-chiens va redonner un nouveau souffle à sa carrière. Il se prend d'affection pour la chienne Maggie, qui elle-même a été blessée lors d'un attentat suicide en Afghanistan. Les deux protagonistes vont apprendre à s'apprivoiser, à s'écouter, à se respecter et à se protéger.
En parallèle, Scott s'obstine à connaître la vérité sur la fusillade et mène son enquête aux côtés du policier nouvellement affecté à l'affaire. Cette nouvelle équipe va avancer, surtout grâce à Scott dont la persévérance paie petit à petit.
Sans que ce soit un thriller haletant, on se laisse facilement porter par cette histoire, notamment pour le couple formé par Scott et Maggie. L'auteur développe une belle relation fondée sur la confiance et le respect, et offre un regard avisé sur les fonctions sensorielles de l'animal et sur son instinct de protection. C'est à la fois instructif et émouvant.
L'enquête sur la fusillade n'en est pas moins intéressante. Entre pistes négligées et indices cachés, on comprend vite que si elle n'avance pas plus vite c'est qu'il doit y avoir quelqu'un au sein des forces de police que cela arrange bien...
L'ensemble du récit forme une histoire bien rythmée, intéressante, sans temps mort. Étrangement on ressort ravi de cette lecture alors que les événements narrés ne sont pas palpitants. C'est que l'âme des personnages y est pour beaucoup, qu'il s'agisse de Scott, de Maggie, du maître-chien instructeur ou encore des policiers qui ont repris l'affaire. Un polar tout en délicatesse.