Petra Nilsson, une petite fille de neuf ans, est portée disparue. Après avoir écarté la cause de la fugue, l'inspecteur Lindmark, chargé de l'enquête, se tourne vers l'enlèvement. Il liste alors tous les délinquants sexuels de la région autour de Nikolajbacken. Chaque piste a été approfondie, les suspects interrogés voire menacés. Mais Petra est toujours portée disparue.
Parce que l'inspecteur Lindmark connait bien le quartier, c'est lui qui a été chargé de cette nouvelle affaire. C'est une enquête qui s'avère être bien compliquée puisque tout le monde peut représenter le parfait suspect : les parents alcooliques, l'entraîneur sportif, un ex agresseur sexuel... Cependant, aucun indice ne permet d'étayer telle ou telle piste. L'enquête patine et le récit lasserait facilement le lecteur, sans l'arrivée d'un nouvel élément.
Sur le lieu de l'enlèvement, les policiers tombent sur un cadavre. Faute d'autres preuves, Lindmark tente d'expliquer cette deuxième victime. Ainsi, il ouvrira, à nouveau, l'enquête pour meurtre qui l'avait mené quelques mois plus tôt dans ce quartier.
Malgré des rebondissements à répétition, le lecteur sent bien que la résolution de l'enquête tient plutôt du hasard que d'une analyse fine de la situation. De plus, l'inspecteur Lindmark passe plus pour un anti-héros que pour un policier astucieux et expérimenté.
L'auteur Torsten Pettersson avait frappé fort avec un premier roman Donne-moi tes yeux où la psychologie utilisée autant par le meurtrier que par l'enquêteur révélait un fin scénario. Dans Au fond de ton cur, le lecteur reste déçu par un schéma d'enquête plat et inintéressant. Où est passé l'ingéniosité machiavélique de l'auteur ?