Tout semble aller pour le mieux pour Massir, qui rejoint sa bien aimée pour lui faire passionnément l'amour, dans un décor que l'on devine futuriste. Mais rapidement, le tableau idyllique, qui était en fait un doux rêve, laisse la place à une réalité bien moins glamour. Nassir est brusquement réveillé, avec ses compagnons, d'un sommeil cryogénique qui l'a mené dans les confins de l'espace. Le souci, présentement, est que l'intelligence qui surveille le vol a jugé bon de réveiller les occupants du vaisseau, après avoir capté de mystérieux signaux.
A présent, il s'agit de manuvrer délicatement pour permettre au vaisseau de repartir, en continuant à être dirigé par une intelligence pour le moment encore troublée. La tension commence déjà à monter dans l'équipage, notamment entre Nassir et un autre pilote bien moins talentueux que lui. Et pour cause : c'est lorsque ce dernier est aux commandes que le vaisseau se crashe, tuant l'ensemble des passagers à l'exception de trois survivants, Nassir inclus...
Le vaisseau a coulé dans une étrange mer de chlore, où d'étranges créatures verdâtres pullulent. Rapidement, les trois survivants parviennent à assurer l'essentiel, comme le renouvellement de l'oxygène. Apparemment, ils seraient en fait dans un organisme gigantesque qui a avalé le vaisseau, et il va falloir réussir à en sortir. L'état d'esprit est bon entre les trois survivants une fois les morts enterrés, mais au fil des jours, celui-ci se dégrade de plus en plus...
Le temple du passé est une nouvelle série autour des univers de Stefan Wul, un des fondateurs de la science fiction dans notre pays. Cette sortie est concomitante avec Rayons pour Sidar, dessiné par Emmanuel Civiello. C'est cette fois Etienne Le Roux qui dessine, et chose assez rare, Hubert est à la fois au scénario de cette adaptation, et également à la couleur.
Autant être direct, ce nouveau tome est encore une fois une franche réussite, qui ne manquera pas de plaire à la fois aux anciens férus de science-fiction, et qui devrait éveiller un bon nombre de nouveaux lecteurs à ce genre. Le choix des auteurs par les éditions Ankama ne manque pas de punch, et il faut bien reconnaître qu'au fil des parutions, cette collection des univers de Stefan Wul a vraiment du chien !
Ici, le rythme imposé par Hubert est parfait : on s'attache à des personnages hautement crédibles, dont le charisme ne souffre absolument pas lors du passage dans le neuvième art. Côté graphique, Etienne Le Roux nous sert des dessins détaillés, des expressions maîtrisées, des décors de vaisseaux en détresse qui n'ont rien à envier au Nostromo d'Alien...
Une plongée parfaite dans la science-fiction ! Vivement la suite, ainsi que la prochaine série du même univers !
