Nous sommes au cur d'une réserve naturelle indienne, où bien des animaux sauvages évoluent tranquillement dans des décors tout ce qu'il y a de plus naturel. Parmi ces personnages, il y en a quand même un qui se démarque par une originalité cinglante... Il s'agit de Grrreeny, un jeune tigre qui a la particularité d'être tout vert après avoir subi un brin de pollution humaine lorsqu'il était bébé. Alors, depuis, Grrreeny voue un culte à tout ce qui touche à l'écologie. Pour ce jeune tigre, il n'est pas de petit geste dès qu'il s'agit de sauvegarder la planète et l'environnement.
Alors, bien évidemment, Grrreeny a ses aspects un peu pénibles avec cela, passant parfois pour un hurluberlu auprès de la faune locale. Ses convictions ne rencontrent pas que des adeptes, à commencer par les propres parents de Grrreeny qui rêveraient d'avoir enfin des cadeaux normaux lorsqu'arrive leur fête. Ainsi, du dentifrice qui donne une haleine vaseuse, à la possibilité de se chauffer avec des bouses, rien n'échappe à Grrreeny qui trouve toutes ces méthodes particulièrement innovantes et intéressantes.
C'est Midam qui est l'auteur des gags de ce nouveau petit héros. On ne présente plus l'auteur, avec les véritables cartons qui sont faits à chaque sortie du nouveau Kid Paddle, ou de son alter-ego, Game Over. On retrouve ici la formule qui marche à tous les coups : une planche, un gag, et c'est très bien comme cela lorsqu'on parle d'une production des éditions Mad Fabrik !
Les dessins, comme pour les autres séries de Midam, sont encore une fois très soignés : c'est mignon, coloré, vif, et surtout d'une lisibilité sans faille, qui achèvera de rendre tout lecteur accroc, quel que soit son âge. L'écologie est évidemment très présente dans ce tome, qui ne se contente pas de rester dans la leçon de morale, mais qui va même jusqu'à se moquer des vrais écolos, ceux qui retiendraient presque leur respiration pour rejeter moins de gaz dans la couche d'ozone.
Un agréable moment de lecture en tout cas, même si je conserve un faible pour Kid Paddle ou Game Over. Peut-être parce que je suis aussi un accroc des jeux vidéo ?
