Les Chroniques de l'Imaginaire

Racines (Thomas Silane - 7) - Buendia, Patrice & Chanoinat, Philippe & Zaghi, Roberto

Thomas prend l’avion en compagnie d’Irina pour tenter de retrouver ses parents. Tout ce qu’il a pour l’aider est une carte postale que ses parents lui auraient envoyée avec écrit au dos « nous avons besoin de toi ». Thomas aimerait tellement savoir ce qui leur est arrivé qu’il se raccroche à cette piste, même si Irina essaye de le raisonner un peu et de lui faire comprendre que si personne ne semble les avoir vus, c’est peut-être qu’ils n’étaient pas là.
Thomas va aussi révéler la vérité à Irina sur son étrange appareil photo. Elle ne sait pas si Thomas se moque d’elle ou s’il est simplement fou. Mais une courte démonstration va lui faire prendre conscience de l’étrange pouvoir que détient son petit ami. Thomas pense d’ailleurs qu’il peut y avoir un lien entre ses parents et cet appareil. Ce qui est certain, c’est qu’un tueur sévit en Amérique du Sud. Un tueur qui a des comptes à régler et qui n’a pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin. Et Thomas est mis sur cette piste, un peu contraint et forcé. Et si tout cela participait au même plan tordu d’une éminence grise ?

Changement de décor pour ce septième tome des aventures de Thomas Silane. Nous ne sommes plus en Europe de l’Est mais en Amérique du Sud. Bon, les morts ont toujours le sang aussi rouge et les vengeances ont toujours ce caractère tenace. Sur fond de quête personnelle et familiale, Thomas se voit embarquer dans une histoire qui le dépasse… pour l’instant. Et nous aussi. Nous ne savons rien sur les meurtres qui sont perpétrés. Il y a bien une logique derrière tout cela mais elle ne nous apparait pour l’instant pas. Thomas a beau avoir changé de continent, son métier le rattrape toujours, faisant passer sa propre quête au second plan. Le soutien d’Irina lui sera primordial dans cette nouvelle course contre la mort.
L’ambiance, le dessin, les couleurs, tout cela est parfaitement maîtrisé et convient superbement à ce genre d’histoires. La seule entorse au monde bien réel est cet appareil photo, mais il n’y a aucun abus dans son utilisation. Sinon, nous sommes dans une veine bien ancrée dans notre monde et s’il n’y avait pas cet outil spectaculaire, il n’y aurait aucun doute que nous sommes dans une série de thriller. En tout cas, les amateurs sauront une nouvelle fois apprécier le travail.