Les Chroniques de l'Imaginaire

L'ombre de la mort (Rachel rising - 1) - Moore, Terry

Une belle jeune femme se promène dans les bois et s’arrête au bord d’un large fossé. Plus bas, une feuille morte prend feu et juste en dessous le sol s’ébranle. Une autre femme, enterrée vivante, en sort. Elle porte encore une robe, a des marques de strangulations autour du cou, mais elle est bien vivante. Enfin, elle est à nouveau vivante. Parce que Rachel était morte quelques instants plus tôt. Que se passe-t-il ? Personne ne va rien lui expliquer ; l’autre femme est déjà partie.
De retour chez elle, Rachel se rend compte qu’elle a les yeux plein de sang, comme les personnes qui meurent asphyxiées, et elle a bien des marques très visibles autour du cou. Et puis, il y a ces images qui lui reviennent en mémoire, des images où elle voit un homme s’approcher d’elle une corde à la main. Quand elle part à la recherche de Jet, sa meilleure amie, après s’être rendue présentable, Rachel se rend compte que plusieurs jours ont passés depuis ses derniers souvenirs. Les gens la trouvent changée ; rien de moins normal. Certains même pensent qu’elle n’est pas Rachel, sans pour autant expliquer sa présence. Que se passe-t-il au juste ?

On doit, entre autres, à Tony Moore des séries comme Echo, qui savait déjà capter notre attention. Rachel rising ne déroge pas à cette bonne habitude. On est tout de suite happé par l’ambiance, l’histoire, les informations qu’on tente de trouver pour comprendre. Le dessin, en noir et blanc, est de très bonne facture. Il manque parfois de relief et de profondeur mais ce n’est en rien dérangeant. Au contraire, cela donne une touche reconnaissable à la série. Tony Moore manie donc son histoire avec beaucoup de maîtrise. Dès les premières pages, il sait nous attirer à lui pour ne plus ensuite nous relâcher jusqu’à la fin. C’est une histoire fantastique qui vire parfois à l’horreur, mais où beaucoup de choses se passent quand même plus dans les personnages. Rachel n’est pas la seule que l’on va suivre mais tous les personnages ont quelque chose à apporter au récit ou à l’ambiance.

Rachel rising est étrange, mais un bon étrange, comme on voudrait en déguster plus souvent.