Tout commence par un simple email, envoyé tel une bouteille à la mer. L'expéditeur se nomme Sacha et son message se résume à ces quelques mots : « il y a quelquun ? ». En général, les emails lui sont retournés pour cause d'adresses incorrectes. Jusqu'au jour où une réponse lui parvient. Une jeune fille très bavarde, Macha, qui s'étonne de ce message sibyllin. Commence alors entre Sacha et Macha une correspondance à pas feutrés, chacun apprenant à connaitre lautre petit à petit.
De Sacha à Macha est un roman épistolaire écrit à quatre mains. Deux personnages, deux écrivains qui se répondent, sinterrogent, sapostrophent. Pas à pas, ils vont découvrir lautre mais aussi se découvrir. Une lecture dynamique pour un roman qui se présente comme une longue suite d'emails et pose la question de l'identité. Comment se construire quand on ne sait pas d'où on vient ?
En fin d'ouvrage, un cahier crée par une enseignante, Caroline Bouche, permet de poursuivre la lecture avec des questionnaires, des jeux... Un outil idéal pour une étude en classe.
Si le roman se lit vite, l'histoire est par moments un peu tirée par les cheveux. Certaines réactions sont trop étranges et les deux héros manquent de modernité dans leur discours. Sans tomber dans un style caricatural, le texte aurait gagné à être plus actuel, avec un registre de langage plus jeune. Ici, malgré leurs âges (nous sommes en présence de deux adolescents), les deux héros sont trop matures, trop réfléchis pour que le lecteur puisse s'identifier et partager leur aventure.
Une bonne idée de départ mais qui manque de modernité.