Les Chroniques de l'Imaginaire

La dernière petite enveloppe bleue (Treize petites enveloppes bleues - 2) - Johnson, Maureen

Pendant tout l’été, Ginny a parcouru l’Europe en accomplissant tout ce que sa défunte tante lui suggérait dans ses lettres. Peg, une artiste très originale, avait imaginé pour sa nièce un voyage étrange et inoubliable, qui a fait beaucoup mûrir la jeune fille. Le seul regret de Ginny est de ne pas savoir ce que contenait la treizième et dernière petite enveloppe bleue, qui lui a été dérobée en même temps que son sac à dos sur une plage grecque.

Ginny est prête à reprendre une vie normale, à s’inscrire à l’université et à retomber dans la routine. Prête ? Ou presque prête ? Ou pas tout à fait prête ? Probablement pas prête du tout, puisque quand elle reçoit un mail d’un inconnu, Oliver, qui a récupéré par hasard les treize lettres de Peg, elle s’envole aussitôt pour le rencontrer à Londres et mettre la main sur la fameuse missive qu’elle n’a pas encore lue. Mais Oliver ne l’entend pas de cette oreille : il voit là un beau moyen de se faire de l’argent et fait chanter Ginny, la contraignant à accomplir en sa compagnie et en urgence le nouveau périple prévu par sa tante à travers l’Europe.

Je n’avais pas lu les précédentes aventures de Ginny dans Treize petites enveloppes bleues. Face aux références plus ou moins discrètes, j’ai parfois regretté de ne pas avoir pu lire les deux tomes dans l’ordre approprié. Cependant, je n’ai eu aucun problème à entrer dans l’histoire et j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre Ginny au fil des pages.

Ginny est une jeune fille très attachante, à laquelle on s’identifie facilement. Elle a vécu l’été précédent des aventures qui l’ont changée en profondeur, mais cela lui a laissé un goût d’inachevé et il lui reste des choses à découvrir. Elle sera accompagnée dans son nouveau périple par trois compagnons : Oliver, l’apprenti maître chanteur qui va en voir de toutes les couleurs mais saura rester digne, et qui contrairement à son rôle dans cette histoire s’avère très sympathique dès le début ; Keith, le comédien désargenté rencontré précédemment et pour lequel Ginny imagine qu’ « il y a quelque chose entre eux », et qui – pour moi qui le découvre – semble vraiment détestable ; et Ellis, une jeune femme très gentille mais qui éveille la jalousie de Ginny… Ces personnages réservent peu de surprises, mais le voyage est tout de même intéressant, alternant péripéties rocambolesques et moments d’interrogation et d’émotion.

C’est frais, c’est tendre, c’est drôle. J’ai le sentiment (que je ne peux étayer bien sûr) que le premier tome devait être plus palpitant, plus prenant, mais c’est une lecture avec laquelle j’ai passé un bon moment.