Un soir de typhon, alors qu'elle surfe sur Internet, Misaki, jeune collégienne japonaise, voit s'afficher une publicité sur son écran. Celle-ci propose un miroir que l'adolescente aimerait vraiment posséder. Après quelques négociations avec ses parents, Misaki commande l'article puis réalise quelle n'a pas indiqué d'adresse. En voulant retourner sur le site, celui-ci est introuvable ! Elle n'a donc plus qu'à attendre, en espérant ne pas avoir été victime d'une arnaque.
Le lendemain, elle découvre un paquet sur le pas de la porte de la maison. C'est le miroir ! Bizarre, bizarre... Elle l'emporte en cours pour le montrer à ses amies. Au milieu d'un contrôle, elle croit apercevoir dans le reflet une bonne réponse qui lui fait défaut. Et plus tard, en faisant ses devoirs, ceux-ci apparaissent dûment complétés. Aurait-elle un miroir magique ? Néanmoins, Misaki ne peut s'empêcher d'éprouver un sentiment de malaise, l'idée quelle finira par payer cette découverte...
Dans ce récit fantastique, N.M. Zimmermann nous entraine au cur des croyances du Japon, un pays à la fois terriblement moderne mais également ancré dans un monde de superstitions. On y découvre Misaki, une jeune adolescente qui va découvrir que les histoires dont on l'abreuvait enfant sont bien réelles.
Le récit plonge petit à petit dans langoisse jusqu'à devenir vraiment terrifiant. Le titre n'est pas usurpé. On part d'une situation très ancrée dans le réel et petit à petit, en même temps que l'héroïne, on se retrouve confronté au surnaturel, dans une ambiance qui n'est pas sans rappeler certains films de Miyazaki. Les croyances populaires prennent vie et la peur s'amplifie progressivement jusqu'à l'apothéose finale.
A noter la présence, en fin d'ouvrage, d'un glossaire apportant un éclairage sur la culture japonaise.
Un récit pour se faire peur, à partir de douze ans.