Désespéré par un amour disparu, Adrien tente de mettre fin à ses jours. Mais avant de passer à l'acte, il décide d'écrire une dernière lettre, adressée à cet amour perdu.
La lettre est un déchirement. Adrien exprime avec soin ses sentiments, ses non-dits, ses espérances perdues. La lettre nous émeut, les mots pénètrent le cur du lecteur. On est troublé par les souvenirs évoqués. La magie est si puissante que les images de nos propres histoires d'amour remontent à la surface. Il nous reste à comparer nos aventures avec celles décrites. Impossible de ne pas s'y identifier.
Les auteurs Frédéric Lenoir et Simonetta Greggio n'en restent pas à ce message ultime. L'histoire voyagera à travers le monde et unira des personnes par la force des sentiments. A travers la peur de perdre un être aimé, l'émotion se dévoile, la sensibilité à fleur de peau s'exprime. Les proches parleront à un Adrien étendu inconscient sur son lit d'hôpital. La description de son corps effleure le charnel. Le lecteur vibre en parallèle des sentiments des personnages du roman.
Dans ces discussions en tête à tête, les auteurs dévoilent, peu à peu, l'histoire de ces deux êtres, si proches enfants, mais qui se sont éloignés par pudeur, par timidité. La fin semble cependant un peu trop stéréotypée. J'aurais aimé rester dans le monde rêvé de ces sentiments partagés.
Nina est un roman qui ne laisse pas insensible. Le lecteur associe son propre vécu amoureux avec les différents acteurs de l'aventure. Tous partagent des sentiments semblables, en souffrent et vibrent en même temps. Sans partir dans la fioriture, les auteurs Lenoir et Greggio présentent une belle histoire d'amour.
