Les Chroniques de l'Imaginaire

La confrérie de l'invisible (David Creem - 1) - Taleman, Richard

L’université de Cap Rock abrite un département insolite qui reste assez discret. Caché au fond des bois, l’Institut de Parapsychologie n’accueille que les étudiants dotés d’aptitudes spéciales : clairvoyance, télékinésie… David ne sait pas trop quels peuvent être ses talents, mais il est persuadé d’en avoir. Depuis la mort de son grand-père, il fait des cauchemars dans lesquels il voit son aïeul retenu prisonnier par une entité monstrueuse, que David a baptisé le Voleur d’Âmes. A Cap Rock, le jeune homme espère bien démêler tout ça.

Une école, des étudiants aux pouvoirs fabuleux, un groupe d’élèves lié par une amitié forte, et enfin un démon très dangereux qui a une dent personnelle contre le héros : tout ça a un petit air de déjà-vu. Pourtant, c’est avec plaisir que l’on découvre cette histoire. Les pouvoirs psi sont appréhendés sous leur aspect pratique mais aussi scientifique. Le professeur Wiseman, qui dirige l’Institut, est un chercheur qui souhaite comprendre sur quelles bases scientifiques reposent tous ces pouvoirs qui semblent fantastiques : dans son labo, on trouve des appareils pour détecter les fantômes ou se décorporer, voire même une machine à voyager dans le temps basée sur les notions de mécanique quantique et d’univers parallèles. Non, ce n’est pas juste de la magie !

Le héros, David, est très sympathique mais manque un peu d’approfondissement. Ses trois amis sont esquissés encore plus légèrement, surtout les filles. Espérons que la suite leur permettra de prendre de l’épaisseur, parce que pour le moment ils me laissent plutôt indifférente.
L’intrigue est un peu longue à se mettre en place. Peut-être parce que le récit s’attarde par ci par là, ne prenant du rythme qu’une fois les bases largement posées. Cela ne manque cependant pas de rebondissements, et l’histoire se complexifie à mesure pour nous laisser à la fin dans une situation où on a certes quelques réponses, mais surtout de nombreuses questions qui ne peuvent qu’inciter à lire les opus suivants.

L’écriture est agréable, mais parfois un peu trop familière mon goût : que le héros parle de « pote » ou de « meuf » quand il parle avec ses amis ne me gêne pas trop, mais j’apprécie moins quand il s’agit de la narration principale. De plus, je trouve un peu lourde la tendance de l’auteur à parler de ses personnages en usant de périphrases pour les désigner, car il répète toujours les mêmes : le médium, le New-Yorkais, le tondu…

Malgré ces petits bémols, j’ai quand même passé un bon moment en compagnie de David et ses amis, et je suis curieuse de découvrir ce qu’il va advenir d’eux par la suite.