Luniversité de Cap Rock abrite un département insolite qui reste assez discret. Caché au fond des bois, lInstitut de Parapsychologie naccueille que les étudiants dotés daptitudes spéciales : clairvoyance, télékinésie David ne sait pas trop quels peuvent être ses talents, mais il est persuadé den avoir. Depuis la mort de son grand-père, il fait des cauchemars dans lesquels il voit son aïeul retenu prisonnier par une entité monstrueuse, que David a baptisé le Voleur dÂmes. A Cap Rock, le jeune homme espère bien démêler tout ça.
Une école, des étudiants aux pouvoirs fabuleux, un groupe délèves lié par une amitié forte, et enfin un démon très dangereux qui a une dent personnelle contre le héros : tout ça a un petit air de déjà-vu. Pourtant, cest avec plaisir que lon découvre cette histoire. Les pouvoirs psi sont appréhendés sous leur aspect pratique mais aussi scientifique. Le professeur Wiseman, qui dirige lInstitut, est un chercheur qui souhaite comprendre sur quelles bases scientifiques reposent tous ces pouvoirs qui semblent fantastiques : dans son labo, on trouve des appareils pour détecter les fantômes ou se décorporer, voire même une machine à voyager dans le temps basée sur les notions de mécanique quantique et dunivers parallèles. Non, ce nest pas juste de la magie !
Le héros, David, est très sympathique mais manque un peu dapprofondissement. Ses trois amis sont esquissés encore plus légèrement, surtout les filles. Espérons que la suite leur permettra de prendre de lépaisseur, parce que pour le moment ils me laissent plutôt indifférente.
Lintrigue est un peu longue à se mettre en place. Peut-être parce que le récit sattarde par ci par là, ne prenant du rythme quune fois les bases largement posées. Cela ne manque cependant pas de rebondissements, et lhistoire se complexifie à mesure pour nous laisser à la fin dans une situation où on a certes quelques réponses, mais surtout de nombreuses questions qui ne peuvent quinciter à lire les opus suivants.
Lécriture est agréable, mais parfois un peu trop familière mon goût : que le héros parle de « pote » ou de « meuf » quand il parle avec ses amis ne me gêne pas trop, mais japprécie moins quand il sagit de la narration principale. De plus, je trouve un peu lourde la tendance de lauteur à parler de ses personnages en usant de périphrases pour les désigner, car il répète toujours les mêmes : le médium, le New-Yorkais, le tondu
Malgré ces petits bémols, jai quand même passé un bon moment en compagnie de David et ses amis, et je suis curieuse de découvrir ce quil va advenir deux par la suite.