Les Chroniques de l'Imaginaire

Les couloirs changeants (Horologiom - 7) - Lebeault, Fabrice

La police religieuse d'Horologiom est sur les dents : un dangereux hérétique se cache dans la basse-ville et il faut à tout prix l'arrêter. Ce qui ne laisse plus que le Service des Violences Privées pour récupérer le corps d'un fonctionnaire récupérateur perdu et signer le P.V. pour enterrer l'affaire. Sauf que le Major Meursy ne compte pas en rester là ; il flaire un gros coup, peut-être en relation avec un autre meurtre sur lequel ses équipes enquêtent...

Encore un récit autonome dans l'univers d'Horologiom, une enquête policière farfelue et originale. Cette fois, l'enquête va tourner autour des triangles, la monnaie officieuse d'Horologiom. Comme vous le découvrirez en lisant les pages intérieures de couverture, ces triangles, dont la fabrication est automatisée, sont très bien gardés. Pour accéder à la production du jour, les agents récupérateurs doivent traverser un labyrinthe abritant des pièges mortels, et dont les tours et détours changent quotidiennement : ce sont les couloirs changeants.

Ce qui fait tout le charme de la série Horologiom à mon sens, ce sont ses dessins. Quel délice de découvrir cet univers imaginaire bourré de machines à tout va ! Chaque habitant est muni d'une clé pour remonter son mécanisme, mais il y a également partout de petits - ou de gros - engins aux fonctions les plus diverses : par exemple, un véhicule volant a son propre petit automate pour actionner l'essuie-glace... Bref, on ne sait plus où donner de la tête devant ces illustrations précises mais plus farfelues les unes que les autres. Bien sûr, Fabrice Lebeault ne s'arrête pas là et tout est à l'avenant, bourré d'humour et de clins d’œil.

L'enquête en elle-même m'a moins intéressée. Je mélangeais un peu les différents fils parallèles (il faut dire que beaucoup de personnages portent un foulard autour de la tête, les rendant tous très ressemblants) et je ne suis pas sûre d'avoir tout suivi. D'ailleurs, j'ai trouvé la fin un peu abrupte, pas tout à fait satisfaisante.

C'est cependant avec plaisir que j'ai lu cette BD à l'univers résolument original.