Les Chroniques de l'Imaginaire

Goal business (I.R.$. Team - 3) - Desberg, Stephen & Koller, Daniel

Larry Max et son équipe ont mis la main sur deux personnages importants. Des éléments importants du système mafieux mis en place autour du football business véreux, un ancien agent de joueur devenu cadre d'un famille milanaise, Robertori, et un milieu brésilien de Tweente, D'Alessandro.

Le premier fait partie de ceux qui ont mis en place une machine à produire du cash en achetant et en vendant des joueurs et en fabriquant des résultats. Les agents possèdent un portefeuille de joueurs placés dans différentes équipes, ce qui les met dans une position confortable d'intermédiaire entre les parieurs et la belle incertitude du sport. Max a un point de pression sur Robertori. L'Italien va lui conter sa montée jusqu'au sommet du football.
Le second veut une vengeance. Ses actions sur le terrain, coordonnées avec l'équipe de l'IRS, vont faire sortir les prédateurs de leurs trous.

Ce troisième tome d'I.R.$. Team se concentre sur deux thèmes chauds du football, les agents de joueurs corrompus et les paris, tout en continuant, en fond, l'enquête sur l'attribution de la prochaine coupe de monde à l'Inde. Les éléments amenés par Desberg au sujet de cette dernière sont, d'ailleurs, plutôt intéressants. Desberg nous plonge dans la mafia du football avec tout ce qu'il faut de menaces, de manœuvres vicieuses, d'assassinats, de luxe et de rappels au Parrain de Coppola.

Desberg a réussi son coup. La construction du récit est efficace, il est prenant et le suspense est là. On sent que la réalité n'est jamais très loin et que le scénariste s'en inspire. Il est d'autant plus aidé par la présence de Koller qui reste au dessin, Bourgne reviendra pour l'épisode final. Le dessin de Koller est plus acéré, Larry fait plus adulte qu'écolier albinos. Le style de Koller colle mieux à un polar. Il est plus percutant, plus constant. Enfin, Coquelicot est toujours aux couleurs et le résultat est à nouveau impeccable.

Goal business est un album intéressant. Son histoire est exagérée, le scénario à multiples échelons est classique et les coéquipiers de Larry sont génériques, interchangeables et peu développés / intéressants. Mes remarques précédentes sur les équipes et les sponsors demeurent. Il n'en reste pas moins que cet épisode m'a fait passer un bon moment de lecture, dans la suite de la série I.R.$. de base, et c'est avec plaisir que je terminerai cette série.