Les Chroniques de l'Imaginaire

Krakatoa ! (Agence Quanta - 2) - Krings, Jean-Marc

Nous sommes sur l'île de Sebesi, en 1883. Iona est accompagnée de riches touristes, qui ont profité des étranges pouvoirs de la jeune femme pour faire un voyage dans le temps, afin d'y passer des vacances originales et mémorables. Notamment, les touristes en question ont choisi ce lieu car l'énorme volcan local va entrer en éruption dans quelques heures. Le souci est qu'à quelques heures du cataclysme, Iona est affectée d'une étrange maladie. Elle passe le plus clair de son temps dans les vapes, et son matériel est fortement endommagé.

Le stress monte parmi les voyageurs, qui en oublient de se mettre à réfléchir, au vu de la criticité de leur situation. Cela ne s'arrange pas vraiment dans le présent, où l'agence Quanta ne parvient pas à recevoir le moindre signal de la part de Iona. Et pour cause... D'autant que la police s'en mêle ! Peu à peu, par le biais de Curtis, un soi-disant malade interné en hôpital psychiatrique, elle parvient à remonter la piste, et à mettre un nom sur cette étrange jeune fille noire qui laisse des traces dans différents moments de l'Histoire, sans prendre la moindre ride...

L'aventure se transforme rapidement en une course contre la montre haletante, entre une agence Quanta menacée justement par la police d'un côté, et Iona et son groupe qui vont devoir échapper à une éruption volcanique doublée d'un impressionnant tsunami que les livres d'Histoire décrivent comme implacable...

Ce second tome de Agence Quanta est marqué par la progression d'une enquête policière d'envergure, qui aura pu mettre en évidence un certain nombre d'incohérences temporelles, notamment avec la découverte de cet appareil photo dont la datation au carbone quatorze indique qu'il aurait environ quarante mille ans ! Ainsi, le récit de Jean-Marc Krings est évidemment parsemé de flashback : on navigue sans cesse entre le présent et le voyage dans le temps, un peu à la manière de Prisonniers du temps du regretté Michael Crichton.

Ce récit est convaincant et parvient sans mal à capter l'attention du lecteur, avec l'excellente lisibilité qui était nécessaire dans ce genre d'histoires. Au niveau des dessins, là encore, rien n'est à redire : les décors et les personnages de Krings sont soignés, avec une mention spéciale pour les expressions et les silhouettes féminines. Le trait est tout à fait comparable à une série comme Seuls de Gazzotti, chez Dupuis.

Un second tome intelligent et attachant, où l'on ne pourra que regretter quelques maigres fautes d'orthographe, ou quelques abus de langages qui limitent peut-être l'âge de la lecture. Dommage, car cela pourrait faire le bonheur d'un lectorat plus jeune en quête de bons scénarios !