Nous sommes en 768. Pendant que Charles et Carloman sont à la chasse, leur père, le roi Pépin le Bref, de la dynastie des Carolingiens, rend son dernier soupir. Ses fils jurent qu'ils poursuivront son combat, mais Carloman ne supporte pas le partage des terres qui a été décidé par son père. Très vite, il quitte le palais, et meurt avant de s'être réconcilié avec son frère Charles, mais non sans laisser une femme qui préfère retourner chez les Lombards plutôt que de revenir vers le roi légitime des Francs.
Cela sonne un premier conflit que Charles, plus connu sous le nom de Charlemagne, règle en partie dans le feu et le sang, en 774. D'autres batailles suivront, et permettront à Charlemagne de régner sur un territoire immense, avec la Saxe et l'Espagne, formant un territoire occidental que beaucoup considèrent encore aujourd'hui comme les bases de l'Europe.
Charlemagne devient un roi influent, notamment auprès des papes qu'il aura pu rencontrer. C'est notamment Leon III qui, pressé par Charlemagne qui le pousse à s'absoudre lui-même de ses péchés, accepte le couronnement impérial qui aura lieu le 25 décembre 800, pour une des dates principales de la vie du personnage.
Charlemagne est également connu, outre son goût pour les batailles, pour son désir de faire en sorte que son peuple ne soit pas ignorant, mais subisse un apprentissage, jetant là les bases de l'école, comme on le lui prête souvent.
C'est l'historienne Geneviève Bührer-Thierry qui s'associe pour ce tome aux scénaristes Clotilde Bruneau et Vincent Delmas pour rendre ce récit de la vie de Charlemagne apte à faire l'objet d'une nouvelle bande dessinée de la série Ils ont fait l'Histoire. Comme pour les trois autres tomes de la série, le ton est résolument tourné vers l'Histoire, tout en la rendant le plus accessible possible. L'ensemble des éléments est ainsi très proche de ce qu'on sait de la réalité sur ces différents personnages, état de fait qui est une base de la série.
Ainsi, si les cours d'Histoire vous étaient insupportables à l'époque, il y a fort à parier que vous ayez du mal à suivre ce tome, ou la série en général. Pour les autres, désireux de se rafraîchir la mémoire, Glénat et Fayard auront eu là une excellente idée avec cette nouvelle série historique qui n'enrobe pas l'Histoire avec des éléments plus classiques en bande dessinée, comme on peut avoir dans une série comme Aliénor par exemple.
Au niveau des dessins et des couleurs, Gwendal Lemercier et Pierluigi Casolino apportent là un travail de qualité, avec des expressions soignées, des personnages crédibles et travaillés, laissant transparaître les travaux de recherches qui ont forcément été très importants dans une bande dessinée historique.
Un nouveau tome forcément intéressant, mais tout de même très (trop ?) sérieux pour la plupart des lecteurs, qui pourraient avoir du mal à accrocher.