Dans Comment je me suis séparée de ma fille et de mon quasi-fils, l'écrivain, photographe et psychanalyste bruxelloise Lydia Flem raconte la période durant laquelle sa fille et le fils de son mari ont quitté la cellule familiale pour se lancer dans leurs vies d'adulte. Avec ce texte, elle complète sa trilogie familiale composée de Comment j'ai vidé la maison de mes parents et Lettres d'amour en héritage.
Comme c'était le cas dans Comment j'ai vidé la maison de mes parents, le texte est rédigé de manière très personnelle, presque comme un journal intime. Dans l'opus précédemment cité, Lydia Flem réussissait un tour de force en parvenant à transcender son expérience personnelle pour lui donner une résonance collective. Ici, on sent bien que l'intention est la même, mais le résultat est plus laborieux. Les réflexions sont plus intimes qu'objectives, on ne dépasse à aucun moment l'expérience propre de l'auteur pour la transposer à d'autres existences.
Cette constatation rend la lecture moins intéressante et moins riche, même si la jolie plume de l'auteur permet de tourner les pages sans déplaisir.
En somme, un livre qui, sans être désagréable, reste une déception par rapport au très bon Comment j'ai vidé la maison de mes parents.