Les Chroniques de l'Imaginaire

Shirayuki aux cheveux rouges (Shirayuki aux cheveux rouges - 5) - Akiduki, Sorata

Shirayuki et le prince Zen se sont avoués leurs sentiments amoureux et sont décidés à tout faire pour continuer leur route ensemble. Mais le prince Izana, frère aîné de Zen et premier prince de Clariness, ne voit pas cette relation d’un très bon œil et cherche à provoquer un faux pas. Pour cela, il ordonne à Shirayuki de se rendre à Tanbarun, où elle a été officiellement invitée par le prince Raji.
C’est donc désolée de quitter Zen pendant un long mois, mais tout de même réjouie de revoir son pays natal, que Shirayuki part pour Tanbarun. Elle sera veillée par le fidèle Obi, qui prend sa tâche très à cœur et de manière très personnelle.

La séparation des deux jeunes amoureux est l’occasion pour le lecteur de les voir évoluer séparément. Comme on pouvait s’y attendre, ils restent fidèles à eux-mêmes. Le prince Zen s’inquiète beaucoup, et s’occupe en se lançant à corps perdu dans le travail. Son équipe essaie également de mettre la main sur un mystérieux « beau garçon » qui recherche Shirayuki avec des intentions inavouables.
De son côté, Shirayuki apprend le comportement qui sied à une jeune fille bien élevée et elle essaie de faire bonne figure pour ne pas faire honte à son pays d’accueil.

C’est le personnage de Raji qui fait la surprise dans ce tome, avec une évolution vraiment favorable et intéressante. Il a été très sensible à la demande que lui a faite Shirayuki, qui voulait pouvoir être fière qu’il soit le prince de son pays natal. Et donc, il essaie d’être moins imbu de lui-même et plus à l’écoute de ses sujets, endossant enfin ses responsabilités de futur dirigeant. Ses proches sont ravis et aimeraient bien qu’il continue sur cette voie, c’est pourquoi tous le poussent dans les bras de Shirayuki. Lui ne sait pas trop comment se comporter : il apprécie beaucoup la jeune fille aux cheveux rouges, mais ne veut surtout pas s’immiscer dans les relations très fortes qui existent entre Shirayuki et Zen. On le découvre donc emprunté, timide comme un petit garçon, cherchant à plaire sans savoir comment, c’est vraiment touchant. Qui aurait cru, dans les premiers volumes, qu’il s’avèrerait par exemple capable de faire des excuses, fût-ce du bout des lèvres ? Bref, je pense que Shirayuki peut au moins être fière des efforts qu’il fait.

C’est donc encore un volume très réussi pour cette série, qui reste tout aussi prenante qu’au début.