La situation est plutôt compliquée pour Tim, qui est à la recherche de Margot de Garine, une femme dont il est amoureux mais qui s'est joué de lui. Et puis, Tim est en plein désert, et un simple coup dil suffit pour voir qu'il n'a pas du tout les ressources et l'intelligence qui lui permettront de survivre bien longtemps. Rapidement, il tombe sur le vieil indien qui avait fui avec Margot. L'homme en question, un ancien navajo, est bien mal en point, et il parvient à trouver un sauveur en Tim.
Le vieil indien raconte son histoire, et sa rancur envers les blancs, évidemment. Il raconte aussi sa vie, comment il a quitté les terres navajo, et pourquoi il ne les a pas revues depuis tout ce temps. Rapidement, le vieil indien et Tim parviennent à une petite maison, où vivent une jeune navajo, sa mère, ainsi qu'un homme noir, ce qui est plutôt surprenant dans la région où finalement, même les indiens sont parfois faux !
Margot de Garine, de son côté, a été recueillie dans un couvent de bonnes surs. Après un côté bienveillant, Margot semble choquée lorsqu'elle voit comment les bonnes surs traitent les orphelines navajo, qu'elles n'hésitent pas à attacher aux poteaux, en plein soleil, si elles ont le malheur de parler navajo au lieu de l'anglais... Parmi elles, il y a Lucille. La jeune fille est là depuis trois ans, et elle n'a jamais émis le moindre son autrement qu'en navajo, le plus souvent sans doute pour insulter les bonnes surs.
Tim et ses compagnons sont maintenant rejoints par Byron Peck, et par Hoggaard. Les retrouvailles sont rudes, mais grâce à l'indien noir, elles se passent relativement bien, et il faut l'intervention de ce que les navajos appellent la femme araignée pour retrouver la trace de Margot de Garine...
Nous ne la connaissions pas encore au sein de ces pages, mais force est de constater que cette série de Wilfrid Lupano, L'homme qui n'aimait pas les armes à feu, est tout simplement des plus plaisantes ! Bien évidemment, les séries de ce scénariste ne nous laissent jamais indifférents (Alim le tanneur, ou les plus récents Azimut ou L'assassin qu'elle mérite...), mais il faut reconnaître que l'homme sait s'entourer des meilleurs dessinateurs.
C'est ainsi Paul Salomone (et Simon Champelovier à la couleur) qui permet une excellente immersion dans ces décors de far-west : c'est beau, précis, détaillé. Les personnages sont excellents, avec une patte qui leur est propre, et il est évident qu'ils ont dû faire l'objet de nombreuses discussions avant d'en arriver à ce résultat.
Bien évidemment, l'action est omniprésente, mais il faut aussi mettre l'accent sur un élément ô combien important : l'humour ! Les dialogues font mouche, avec certaines répliques qui ne manqueront pas de faire sourire le lecteur.
Un tome au rythme d'enfer, au dessin parfaitement soigné, et à l'humour grinçant : pourquoi s'en priver ?