Satoru Fujinuma vient de faire l'objet de la plus importante rediffusion qu'il ait jamais vécue : le voilà tout simplement propulsé en 1988, à une époque où il était un simple écolier. Il avait d'ailleurs oublié à quel point il était heureux de retrouver les bons petits plats que lui préparait sa mère, et le voilà, maintenant qu'il a à peu près digéré ce nouveau saut temporel, déterminé à améliorer sa vie et le futur de son entourage. Et cela passe par le fait de nouer une relation avec Kayo Hinazuki, une petite fille très solitaire, qui est censée disparaître dans les prochains jours, d'après les souvenirs de Satoru...
Alors, au risque de subir les railleries de ses camarades, Satoru force le destin en adressant la parole à Kayo... La jeune fille est mystérieuse, très renfermée sur elle-même, et a bien du mal à se livrer. Pourtant, les signes ne trompent pas, sous la forme d'immenses bleus que Kayo arbore sur les jambes, et sur le fait que la jeune fille est systématiquement en retard chaque lundi matin, après avoir subi la colère d'une mère violente durant tout le week-end...
Alors, Satoru s'accroche et parvient enfin à briser la glace... Il se rend même compte que Kayo aura son anniversaire le même jour que lui... Par ailleurs, Satoru se rend bien compte qu'il est plus apprécié à l'école, moins solitaire également. Il va plus facilement vers les gens, ce qui pourrait bien gommer certains traits du caractère renfermé qu'il avait dans le tome précédent !
Ce second tome de Erased est tout aussi réussi que le précédent. L'auteur, Kei Sanbe, parvient encore une fois à rendre l'ensemble de ses personnages vraiment attachants, avec des regards qui ne trompent pas, des expressions soignées et des dialogues souvent incisifs. Encore une fois, l'auteur de L'île de Hôzuki parvient à nous tenir en haleine durant tout le tome, l'objectif étant de savoir si Satoru parviendra, grâce à cet immense saut temporel, à infléchir le passé...
L'intérêt de ce second tome est immense, d'autant que le rythme, mené tambour battant, rend toute pause difficile, voire impossible, durant toute la lecture de ce tome. Les dessins sont encore une fois soignés, dans un pur style manga, et font la part belle aux cadrages serrés sur les visages et leurs expressions, mettant en avant la lisibilité et le mouvement. Les décors hivernaux ne sont pas en reste et achèveront de plonger le lecteur dans cette délicieuse froideur ! Vivement la suite, en tout cas !