Les Chroniques de l'Imaginaire

Les anges ont la dent dure (Felicity Atcock - 2) - Jomain, Sophie

Alors que Felicity se fait refaire une beauté dans un salon de coiffure, la patronne lui demande des nouvelles de Greg, qui lui a tapé dans l’œil et qu’elle n’a pas vu depuis le mois précédent. Partie aux nouvelles, Felicity se fait rembarrer et il n’en faut pas plus pour que sa curiosité s’éveille. Greg a le dos labouré, mais refuse d’en parler. Et puisque le petit ami de Felicity, l’ange Terrence, se moque de son inquiétude et refuse d’enquêter, la jeune femme va essayer de se débrouiller toute seule.
Bientôt, d’autres soucis lui tombent dessus. Elle découvre un coq cloué à la porte de sa maison, et ce n’est que le début des ennuis.

Depuis qu’elle a découvert l’existence des vampires, des anges, des démons et autres êtres fantastiques, la vie de Felicity est truffée de bizarreries. Pas moyen de passer un moment normal et tranquille. Et oui, il faut bien reconnaître que Felicity a « le karma d’un hérisson sur une route à quatre voies », comme le lui dit si bien sa meilleure amie et colocataire ! Et c’est vrai que cette aventure va encore la fourrer au beau milieu de trucs vraiment étranges, y compris une petite visite aux Enfers !
Mais en attendant ce déploiement d’action qui n’intervient réellement que dans la deuxième moitié du livre, le roman démarre lentement. Des petits faits de tous les jours, mais surtout beaucoup de rappels de ce qui s’est passé dans le tome précédent. Certes, pour les lecteurs qui n’ont pas lu le précédent épisode (et c’est mon cas), c’est utile, mais il aurait largement mieux valu faire un petit résumé de deux pages en introduction plutôt que de délayer ça longuement tout au long des premiers chapitres. Parce que là, j’avoue qu’au début je m’ennuyais.
Cependant, une fois le mouvement enclenché, c’est un feu d’artifices de rebondissements inattendus et de surprises, dont les maîtres mots sont trahison et vengeance. Au point que j’ai fini par m’y perdre un peu, la fin trop explosive m’ayant légèrement larguée en route.

L’univers créé propose pas mal de types de personnages différents, ici c’est notamment les sorcières qui sont à l’honneur. L’auteure traite Dieu et Satan en tant que personnages comme les autres, et je pense que Dieu doit parfois avoir les oreilles qui sifflent tant un vent de rébellion souffle parfois sur ses anges et sur les entre-deux, exaspérés devant les horreurs que le grand patron laisse faire sans explication.
Tous les personnages ont un background, et dans cet opus on en découvre davantage sur le passé de l’ange Terrence, mais aussi le passé de l’autre soupirant de Felicity, le bel entre-deux Stan. De quoi nous les rendre définitivement sympathiques !

La lecture est plutôt agréable, légère et agrémentée de formules percutantes qui font sourire.
Par contre, gros bémol sur la relecture bâclée, inacceptable pour un éditeur de cette envergure : c’est très régulièrement que l’on tombe sur une phrase bancale, dans laquelle soit il manque un mot soit il y en a un de trop pour que ce soit grammaticalement correct. Il n’y en a pas assez pour vraiment gâcher la lecture, mais suffisamment pour qu’on le remarque.

Cela ne m’empêchera pas de lire les tomes suivants si j’en ai l’occasion, car les personnages sont attachants et je suis curieuse de découvrir l’évolution de leurs relations.