A l'approche de l'examen que doit passer Son Excellence Giovanni De Médicis, tout Pise est en effervescence ! Il y a de quoi, puisque cet examen, s'il est réussi, permettra à Giovanni de devenir cardinal, permettant de nouveau à un Florentin d'accéder à ce rang. Cette nomination présente de nombreux enjeux, notamment dans les alliances entre Naples, Florence et Milan. Par ailleurs, Cesare Borgia aura un rôle important dans cet examen, puisqu'il sera tout simplement un des membres du jury, en tant que professeur de l'Université de Pise. Cesare Borgia aura ainsi tout loisir de questionner Giovanni De Médicis...
Le peuple lui-même n'a de cesse de parler de l'examen. A Pise, certains membres du peuple sont même invités à l'examen, et il en va de même pour des familles ennemies des Médicis. Giovanni De Médicis a préféré faire face à ses ennemis durant son examen, plutôt que de risquer des reproches ensuite. C'est donc dans une atmosphère tendue que le fils de Lorenzo De Médicis (qui est alité et souffrant à Florence) va passer son examen. Son entrée est attendue et remarquée, le futur cardinal ne présentant aucun stress apparent.
L'examen se passe plutôt bien, avec des questions que d'aucuns jugent un peu molles et faciles pour le fils Médicis. Mais les choses changent lorsque Cesare Borgia pose la quatrième question au garçon qui a été étudiant en même temps que lui à la Sapienza. Des échanges difficiles et compliqués, mêlant des points de vue différents par rapport aux banquiers, ont lieu. Rappelons que le père de Giovanni est lui-même le plus grand banquier de Florence, renforçant le côté vif et passionné d'une joute verbale qui se termine finalement bien pour les deux parties...
Finalement, Giovanni De Médicis est bien reçu et devient officiellement cardinal. La nouvelle est extraordinaire pour son père, ainsi que pour les habitants de Florence, qui ne peuvent s'empêcher de fêter cela dignement. Les années étudiantes se terminent en tout cas, et Angelo, lui, décide d'accompagner Giovanni à Florence dans un premier temps, puis à Rome. Cela ne se fait pas sans un au-revoir appuyé à Cesare Borgia et à Miguel. Ces derniers mettent en garde Angelo : à Rome, le pouvoir est entre les mains de quelques familles anciennes et richissimes, ce qui est bien différent de Pise, ou même de Florence...
L'intérêt de cette série, Cesare, est toujours bel et bien au rendez-vous avec ce dixième tome qu'il est, encore une fois, impossible de lâcher avant son terme. Tout y est, de nouveau : un vif intérêt historique, les dessins magnifiquement fins et soignés de Fuyumi Soryo, des personnages attachants et charismatiques, des expressions soignées, des décors superbes, notamment en Toscane, et un rythme encore une fois parfaitement haletant !
C'est encore avec un grand plaisir qu'on suit les débats entre Cesare Borgia et Giovanni De Médicis notamment : c'est de toute beauté, avec des dialogues et des arguments incisifs. L'ensemble fait encore une fois montre d'un gros travail de recherche historique, pour parvenir à un tel résultat, et cela force le respect. Encore !