Mageronce est plus que jamais menacée. Ébranlée par de nombreuses trahisons, dont certaines s'avèrent même particulièrement handicapantes, c'est aussi à la désertion du maguistre lui même que tous doivent faire face. L'école doit s'organiser et se préparer à affronter de nouveaux coups bas. La réorganisation du concitre ne facilite pas les choses, et le retour de Vargaï ne fera que plonger un peu plus les arpenteurs dans le doute.
Les apprentis de Radjaniel se raccrochent eux à l'idée que leur ami Jona sera très vite retrouvé, que l'acte du Maguistre trouvera une certaine résonance dans l'histoire, et ils découvrent avec stupeur quelques voiles de l'histoire du jeune homme, levés par celle que tous croyaient morte : sa grand-mère.
Tous se préparent à affronter le pire, dans l'ombre oppressante de l'histoire des Chiffonniers.
Voilà la fin d'une première partie de cycle qui s'achève. Une première trilogie donc, avec une porte qui est largement ouverte pour une suite, une seconde saison, ou un second point de vue. Et je n'ai qu'une chose à dire à cela : vite !
Une nouvelle fois, l'embarquement est immédiat, et le voyage instantané. Dès les premiers mots, nous sommes à nouveau transportés en Gonelore. Suivre en parallèle les aventures des survivants de Mageronce et de Léhandre donne beaucoup de rythme à l'histoire. Voir les évènements se dérouler avec une certaine inexorabilité en est presque stressant par moments tant l'écriture est juste et l'histoire prenante.
J'aime toujours autant les personnages qui gagnent encore en épaisseur. La descente vers la folie de Dénilius par exemple est parfaitement maîtrisée et renforce le sentiment de malaise que peut provoquer ce personnage. J'ai apprécié de pouvoir connaitre un peu mieux le passé de certains, de voir se lever certains mystères (non, je n'en dirais pas plus...). Sachez juste que pas un instant vous ne vous ennuierez pendant cette lecture. Tant de choses s'y déroulent, pour finir sur ces dernières phrases qui n'amènent qu'une seule réflexion : non ! Monsieur Grimbert, vous ne pouvez pas partir comme ça, et nous laisser sur cette note ! On doit en savoir, on ne peut pas attendre !
Vous l'aurez compris, je reste complètement sous le charme de cette nouvelle série qui, si elle a comme le cycle de Ji la capacité de nous tenir en haleine du début à la fin, est accessible à un public un peu plus jeune que ce dernier.
N'hésitez pas : ne les lisez pas, dévorez les !