Nous sommes au Vatican, en 1709. Un homme, qui dit savoir beaucoup de choses sur Hannibal Meriadec, est en audience privée avec le pape. Il y est beaucoup question de Meriadec et de son passé, ses origines... L'homme est considéré comme ayant pactisé avec de sombres forces occultes, et on dit qu'il est invincible, depuis qu'il a baigné dans le sang d'un dragon, auprès des elfes... A présent, Giuseppe Bonetti raconte l'histoire de l'homme qu'il a connu, en route vers les Amériques, afin d'y protéger les populations elfes des Espagnols assoiffés d'or...
Et cela semble grandement intéresser le pape, qui prend manifestement un grand plaisir à écouter cette histoire. On commence par retrouver Hannibal Meriadec, un homme assagi qui a bien changé depuis les forfaits de pirates qu'il n'a pas manqué de mener. Meriadec a eu la surprise de se prendre d'affection pour Elween, une elfe d'une grande affection, qui lui rend bien cet amour même si elle était promise à un autre elfe, El'Lonn. Par rapport à cela, Meriadec a rencontré les plus hautes personnalités elfiques, qui lui ont demandé d'organiser une expédition afin de protéger les elfes présents en Amérique du Sud.
Alors, Bonetti raconte comment Meriadec a rencontré un par un ses anciens lieutenants, même si ces derniers le détestaient, afin de monter une nouvelle opération maritime qui ne s'apparenterait plus du tout à de la piraterie. Partout, l'homme assagi a réussi à convaincre et à faire revenir d'anciens alliés, en calmant les vieilles rancurs. Bonetti raconte également comment lui-même est devenu le médecin de cette expédition, prenant place à bord d'un des trois navires en route vers le Nouveau Monde...
Le sang du dragon est une des séries les plus anciennes et les plus connues, avec Merlin ou encore Les Druides, de la collection Soleil Celtic, puisque cela fait près de dix ans que le premier tome est paru. On y retrouve ainsi tout naturellement Jean-Luc Istin au scénario, ainsi que Stéphane Créty au dessin, avec une couverture signée Nicolas Demare, dessinateur du cycle de Merlin, La quête de l'épée, dans cette même collection. Un mot sur cette dernière, qui est vraiment de toute beauté : d'inspiration elfique, elle ne pourra qu'enchanter les amateurs de fantasy et d'aventures !
Ici, le récit est tout à fait prenant, avec la formule du flash-back, qui donne toute sa force lorsqu'on sait que l'histoire qui se déroule est contée en même temps au pape de l'époque. Ce tome est l'occasion d'en apprendre beaucoup sur le personnage d'Hannibal Meriadec, et de s'approprier ainsi un être charismatique, devenu bien plus fin et intéressant qu'un simple capitaine pirate sanguinaire.
Au niveau des dessins, là encore, on tient quelque chose de vraiment très réussi : chaque personnage est travaillé et crédible, avec des costumes splendides et des expressions convaincantes. Le découpage des planches a du faire l'objet de bien des discussions également, puisqu'il est vraiment efficace : la lisibilité est d'une grande qualité, chose qui n'est pas forcément simple à obtenir avec une telle profusion de textes et de phylactères !
Un huitième tome de grande qualité, qui parvient à insuffler un second souffle à une série qui, de toute façon, est encore bien loin de s'essouffler et de nous livrer tous ses secrets !
