Suite et fin du diptyque Siorn avec Némésis, qui marque le combat final entre les Nosvars et la comtesse Ysbel pour la conquête de la capitale Shumshavar.
Siorn, un espion nosvar, avait été capturé par la comtesse. Celle-ci l'avait empoisonné en lui promettant l'antidote contre la tête de son propre frère, Olshorn. Lorsque Siorn revient avec le butin, Ysbel ne tient pas sa promesse et se contente de lui donner un remède retardant les effets du poison. Il décide alors de se venger en aidant les forestiers au passage du barrage de Fornas, avec une stratégie qui nuira autant à Ysbel qu'aux Nosvars conduits par Kostrok.
Bien que ce tome soit dans la continuité du premier, le soufflé a eu le temps de retomber, notamment en raison des mois écoulés entre les deux publications. Difficile de se remettre en tête les personnages et les motivations de chacun, surtout en ce qui concerne Siorn qui est un infiltré nosvar agissant pour le compte d'une tribu nosvar en particulier.
Une fois tous les tenants et aboutissants remis à leur place, on peut à nouveau se replonger dans l'histoire. Qui a pour nud central le barrage de Fornas, où il faudra stopper les peuples des steppes du nord. Si la série devait continuer, focaliser l'action sur la nécessité de contrer les Nosvars ne serait pas gênant. Mais on est assez surpris de voir que l'histoire s'arrête ainsi, avec cet épisode majeur qui centralise toute l'attention. En résumé, c'est une histoire très simple autour d'une guerre de territoire.
Je disais pour le premier volet qu'il ne s'agissait pas d'une bande dessinée destinée qu'à la gent masculine, mais en lisant la fin, sur fond de bagarre et de quête du pouvoir, je suis tentée de revoir mon jugement. L'intrigue est très linéaire et même si elle est quelque peu étoffée, elle manque singulièrement de relief. Au final, c'est une série sympathique qui ne tient pas forcément ses promesses, tout dépend de ce qu'on en attendait au sortir du premier volet.