L'école de guerre où a été envoyé Pretorius est avant tout une vraie école de la dureté de la vie. Sous la houlette d'un sergent instructeur qui a tout l'air d'un squelette vivant, le nouveau matricule 619, surnommé désormais Prêteur, doit apprendre à survivre tout en ne cédant pas à ses valeurs acquises avec son frère de sang, Scipio. Ainsi il n'hésite pas à sauver un de ses camarades tombé lors d'une marche forcée... même s'il sait que les conséquences lui seront néfastes.
Quant à Scipio, désormais de la famille de l'Araignée, son intelligence fait de lui un des grands espoirs du Collège Fantôme, dont les travaux sur les métagladiateurs font de ses élèves les futures élites de la nation de Rem. Cependant, tout comme Pretorius, il n'a rien oublié de ses intentions premières, et la mort dégradante de son père lui a forgé un mental d'acier... contrairement à sa mère, devenue folle de chagrin, au point de manquer les séances du conseil des neuf, si importantes pour conserver la position dominante de la maison de l'Araignée au sein de l'empire de Rem.
Ce deuxième opus de Funérailles est fort dense, dans tous les sens du terme. Outre un graphisme et une colorisation à la hauteur du talent de Florent Maudoux, les éléments du puzzle dispersés dans le premier volume commencent doucement à s'emboiter. Nous assistons donc à l'adolescence disparate des deux jumeaux, et l'intrigue prend de la hauteur, en dévoilant ce qu'il se passe au niveau des adultes. En effet, Luciane de l'Araignée nous est montrée à plusieurs reprises dans son instabilité et les raisons de celle-ci se font claires à la lecture de ces passages.
On remarquera de même que la soif d'instruction de Pretorius prend une place importante dans le récit. La stratégie dont il fait preuve permet à sa "bande" de rester soudée dans l'adversité. Les rails se mettent en place pour le troisième et dernier opus, qui sans nul doute va faire éclater tout ce qu'on connait déjà de l'histoire.
Y'a pas à dire, j'ai hâte !
