Nous sommes dans l'ancienne cité d'Eldorado, qui est protégée par plusieurs fossés et remparts, et qui renferme une très vieille ziggurat. Plus personne n'habite la vieille cité depuis bien longtemps, et personne ne sait ce que renferme la ziggurat. Pourtant, le gouvernement paye pour mettre des troupes d'élite en faction, afin de continuer à protéger la cité d'Eldorado, car celle-ci est attaquée très régulièrement par des rebelles, le plus souvent des adolescents, que les soldats ont pour ordre d'abattre froidement.
C'est dans ce contexte que l'on suit Melka et Elipha, deux jeunes recrues qui doivent patrouiller ensemble dans la cité. Tout semble calme aujourd'hui, au grand désarroi de Melka : ce jeune garçon n'aime pas trop la présence de sa partenaire, Elipha, qui est trop réservée, et qui manque cruellement de conversation. Par ailleurs, étant l'une des seules filles, elle est souvent seule, et est plutôt renfermée sur elle-même.
Pourtant, aujourd'hui, Elipha va sauver la vie de Melka, en abattant froidement un jeune rebelle qui le menaçait. La jeune fille, aux réflexes impressionnants, se met enfin à discuter avec Melka, et à manger avec lui lors des repas pris au réfectoire. Pourtant, cette belle entente naissante va être tuée dans luf, lorsque Gad, un rebelle cruel et entraîné, abat Melka et laisse Elipha pour morte. Celle-ci s'en tire avec un il en moins, et finit par accueillir de nouvelles recrues qui ne tardent pas à arriver...
Ce premier tome de Husk of Eden prend le temps d'introduire ses personnages et de faire en sorte que le lecteur s'y attache rapidement. Et ce, presque avec autant de soin pour le camp des soldats, et celui des rebelles que l'on connaît encore mal. Une première surprise de taille survient rapidement, lorsque Kisaragi Yoshinori supprime un personnage qui semblait être le héros principal de la série !
Le rythme imposé est ici du coup plutôt lent, et c'est volontaire, laissant bien le temps à l'atmosphère particulière de donner tout son potentiel. Et puis, les nouvelles recrues arrivent, et tout s'accélère de nouveau dans ce second temps.
Au niveau graphique, on a droit à un dessin au trait fin, soigné, toujours détaillé sur les visages et leurs expressions convaincantes. Attention toutefois à la ressemblance entre Elipha et Ezer, un garçon nouvellement recruté : on a parfois du mal à faire la distinction entre les deux personnages, qui ont pourtant des sexes opposés.
A part cela, on tient là un seinen énigmatique de bonne facture, dont on a bien envie de découvrir la suite.