Cela fait un millénaire que l'on compte les années selon le calendrier de l'Aion. L'espace a été conquis par les humains, et des portails spatiaux sont présents un peu partout dans l'espace. Il est possible de se rendre rapidement d'un endroit à un autre de la galaxie, et de nombreuses colonies humaines ont pris naissance, en étant chauffées par la combustion des débris des anciennes guerres.
Sur l'une de ces colonies, on trouve notamment Lysja, un jeune prince déchu du royaume-uni de Zaysion (le parallèle avec le Royaume-Uni, le vrai, peut être fait...). La destinée de ce jeune prince a bien changé, puisque le voilà désormais plombier, et son travail consiste surtout à éliminer de gros vers dégoûtant qui confondent les tuyauteries des saunas avec leur terrier. De quoi avoir besoin de bien du repos après la journée de travail !
Mais Lysja n'a aucune envie de prendre du repos. Il rêve encore aux conquêtes spatiales, mais il n'a jamais pu avoir un poste clé dans ce domaine, à cause d'une constitution physique bien trop fragile. Pire, il a vu certains de ses amis prendre du galon dans l'espace, au fil des années, et il a du mal à se faire une raison. C'est compter sans l'apparition d'Enoc, un chat-pirate, et Pico Pico, un robot qui a pu le tirer d'un mauvais pas dernièrement, à cause des petits secrets du général Ixénis... La fuite de la colonie est la seule solution pour Lysja, qui va enfin pouvoir voyager...
Ce premier tome de Zelphy nous plongera, au fur et à mesure de son avancée, en plein dans un nouveau space-opéra, qui ne sera pas sans laisser des traces, notamment pour les fans d'un héros comme Albator... Même si cela part un peu dans tous les sens dans ce tome, force est de constater que le mouvement est bien présent, et que le lecteur tient là un premier tome qui fait franchement voyager, puisque plusieurs planètes y sont déjà visitées, dont cette fameuse planète censée renfermer d'anciens pirates, mais où il ne se passe jamais rien d'intéressant pour la police locale.
L'épisode est franchement drôle, et comblera les attentes des fans, avec un brin d'humour typiquement nippon. En ce qui me concerne, j'ai tout de même moins accroché : les dessins sont fins et jolis, mais le rythme de Etorouji Shiono, l'auteur d'Übelblatt, est pour le coup trop rapide pour réussir à installer un fil conducteur durable, élément qui me rend sceptique lorsqu'on donne des références de science-fiction aussi fortes que Star Wars lorsqu'on parle de cette série.
J'attends de voir avec la suite, mais je reste tout de même méfiant, avec ce genre de comparaisons...