Comme redouté par toute la bande de Taroza, les jours sombres se sont abattus sur la société que les animaux ont créée. Un trouble-fête de la même espèce que notre héros est venu défaire toute l'organisation et semer la zizanie dans cette société utopiste. Le feu et la colère ont remporté une bataille et les blessures seront difficiles à guérir et à refermer. Le temps des différences arrive et emporte avec lui les rires des enfants de chaque espèce.
Eh bien, quel cinquième tome, je ne pensais pas que cette histoire allait prendre un tournant aussi fort émotionnellement et aussi dur dans les relations entre espèces ! Vous savez à quel point j'aime cette série et ce tome m'a vraiment scotché, alors qu'il était déjà un peu tard dans la nuit quand j'en ai commencé la lecture je n'ai pas pu refermer ce manga et en arrêter la lecture par la même occasion.
L'histoire est absolument éblouissante et le petit Taroza devient de plus en plus important. C'est à la fois touchant, drôle, profond et dur. Et la grande force réside dans le scénario maîtrisé de bout en bout par Raiku. Cette utopie impossible au départ s'est formée avec l'aide de tous et doit faire face à un danger et une menace bien plus grande que les animaux carnivores. Ici, c'est une grande réflexion sur l'être humain et ses méfaits qui est mise en exergue et plonge le lecteur dans un questionnement intense. Et que dire de ce petit homme dont la vision du monde est guidé par le désespoir et la démolition d'un monde qu'il déteste parce que ne correspondant pas à ses critères ? Enfin, c'est l'espoir qui découle de ces mésaventures qui est très touchant. L'histoire gagne vraiment en profondeur et, tel le brasier qui consume les relations entre les personnages, un nouvel espoir et de nouvelles joies vont renaître de terres brûlées, et donner plus de blé qu'un meilleur Avril.
Bref, je ne m'en lasse pas !