Les Chroniques de l'Imaginaire

L'été de toutes les peurs - Clark, Mary Jane

Après avoir conduit la petite Janie Blake au centre aéré, la gouvernante, Madame Garcia, fait tranquillement le ménage quand un homme déguisé en Popeye l’enlève. Il lui demande de récupérer la fillette de sept ans sous peine de tuer sa propre fille. Carmen Garcia cède à la menace et c’est le début de cinq jours d’angoisse pour l’enfant et sa gouvernante kidnappées par un couple déguisés en Popeye et Olive.

Pendant ce temps, Eliza Blake - présentatrice vedette d’une chaîne de télévision new-yorkaise - ne se doute de rien et passe sa journée en papotages avec ses amies branchées et en interviews. En rentrant du travail, elle va faire la sieste dans son jardin et ne se rend compte de l’absence de sa fille que dans la soirée. Dès lors, c’est le branle-bas de combat pour retrouver les disparues avec la presse, la police, le FBI et même une voyante.

On parle très peu de la gouvernante, un peu de Janie, mais le personnage central du livre est sa mère, Eliza, et deux de ses collègues. L’auteur essaie bien de nous égarer sur des fausses pistes en créant une foule de personnages, mais on voit bien que ce serait trop facile.

Le récit est très linéaire, peu ou pas de rebondissement. Les personnages ne sont pratiquement pas développés en dehors d’Eliza qui a un côté mondain très énervant. Il y a une foule de personnages secondaires à peine ébauchés qui servent à tenter de nous jeter sur une fausse piste. Certains de ces personnages sont si peu différenciés qu’ils en sont interchangeables, ce qui est voulu par l’auteur pour créer l’une des fausses pistes, mais tout est tellement flou et vague que le lecteur n’est pas pris au jeu. Eliza est aussi très artificielle et pas bien attachante.

Je voulais découvrir cet auteur car j’ai de bons souvenirs de sa belle-mère Mary Higgins Clark, mais ce livre sera oublié aussitôt chroniqué. On est dans un univers un peu semblable à celui de Mary Higgins Clark mais traité de façon assez peu convaincante. On nage en plein dans les bons sentiments et un univers plus rose bonbon que noir avec bien sûr une happy-end. Eliza arrive même à coiffer au poteau le FBI.

Toutefois pour tempérer cette critique plutôt dure, je dirais que j’ai largement découvert l’univers du polar depuis l’époque lointaine où je lisais les romans de Mary Higgins Clark et que je préfère la noirceur ou au moins un univers un peu moins rose que celui de Mary Jane Clark. Toutefois les adolescentes, les personnes intéressées par le monde de la télévision et les amateurs de polars très soft vont certainement apprécier ce livre qui n’a quand même pas que des défauts, même s’il m’a ennuyée.