Vivacia s'est éveillée et n'appartient pas à Althéa Vestrit. Par testament, c'est sa soeur aînée, Keffria, qui reçoit la vivenef. Etant donnée la mauvaise situation financière de la famille de marchands, Kyle, l'époux de Keffria, décide d'aménager le navire pour pouvoir transporter des marchandises abondantes et de bon rendement. Le capitaine Kyle Havre va transporter des esclaves dans les cales d'un bateau construit en bois-sorcier, un vaisseau vivant.
Pendant ce temps, le capitaine Kennit rencontre l'oracle des Autres sur leur île perdue. La prophétie du pirate s'annonce radieuse.
Les chemins de la liberté est la transcription partielle en bande dessinée du deuxième tome des Aventuriers de la mer. Dans la série de Robin Hobb, on en est toujours à l'introduction et celle-ci est lente et demande une volonté certaine de la part du lecteur. Je m'attendais à souffrir de la même manière en lisant cet album.
C'est ici que le talent de la scénariste, Audrey Alwett, intervient. Elle a synthétisé Le navire aux esclaves en quarante-huit pages rythmées et prenantes. La fluidité qui manquait singulièrement au bouquin est corrigée. Les lecteurs qui connaissent luvre de l'auteure se plairont à lire cette BD et les autres s'amuseront dans cette aventure marine.
De plus, les dessins de Daniela Dimat sont au niveau du travail d'Alwett. J'ai apprécié les décors et les villes, très chargés en détail, aux traits épais. Ils sont enveloppants et amènent l'atmosphère adéquate à l'histoire.
Ma représentation des personnages diffère de celle de la dessinatrice mais globalement, à part le côté manga du visage d'Althéa sur les premières planches, je n'ai rien à redire dessus. Son choix correspond au récit et s'y intègre bien. Cela joue également un rôle dans la mise en images du caractère des acteurs, qui comble tout à fait mes attentes.
En conclusion, Les chemins de la liberté est une belle bande dessinée et une adaptation réussie.
