Au pensionnat de mademoiselle Géraldine comme dans toutes les écoles, il y a des choses qui ne changent pas. Les élèves doivent participer avec joie et bonne humeur aux épreuves d'examen. Sophronia ne s'en fait pas trop, elle déjoue sans souci les coups tordus préparés par ses professeurs. Elle en profite même pour faire subir un contre-examen à l'automate examinateur et lui subtiliser une pièce.
Pour ses condisciples, cependant, les résultats sont moins heureux. La supériorité de Sophronia face à ses camarades, y compris ses plus proches amies, irrite, elle dégénère vite en jalousie méchante et en rancoeur tenace. C'est dans ce climat délétère que commence la deuxième année de pensionnat de notre charmante petite espionne anglaise.
Ajoutez à cela la présence hautement distrayante de garçons dans l'école et un complot technologique et vous obtenez un ensemble des plus piquants !
Corsets et complots démarre vite. Le lecteur a, à peine, le temps de s'installer que Carriger le reprend et le replonge dans son univers victorien fameux. Son ton léger, amusant et pince-sans-rire est encore une fois diablement efficace et agréable. Pour ce deuxième épisode des aventures au Pensionnat de Mlle Géraldine, l'auteure gomme la majorité des défauts du premier tome et nous propose une histoire d'espionnage et de complot plus rythmée et mieux construite. Par contre, si Carriger évite un certain nombre de longueurs dans son texte, il en reste tout de même dans le deuxième tiers du récit.
De plus, quelques passages manquent toujours de dynamisme et sonnent un peu creux. Tout comme d'autres sections qui demeurent confuses - un défaut récurrent de l'auteure, on le retrouvait déjà dans Le protectorat de l'ombrelle.
Toutefois, ces problèmes ne doivent en rien vous faire peur. Carriger nous offre un nouveau et très bon divertissement. Corsets et complots fait partie de ces rares romans qui vous collent un sourire sur le visage de la première à la dernière page.