Blandine Van Couvering est une jeune femme qui n'a besoin de personne. Marchande d'à peine vingt-deux ans, elle désire se créer une place parmi les meilleurs et une réputation irréprochable. Elle est toujours accompagnée d'un ancien esclave qu'elle a autrefois sauvé d'une mort certaine, ce dernier pensant lui être redevable au point d'être devenu un véritable garde du corps. Lorsque des enfants orphelins disparaissent, la jeune femme a un soudain besoin de comprendre ce qu'il leur arrive.
Au même instant, Edward Drummont, un espion anglais, arrive à Manhattan pour y retrouver trois hommes, des régicides, afin de venger la mort de son père. Sous couverture d'être un vendeur de céréales, il fait la connaissance de Blandine et ensemble ils vont tenter de trouver celui qui tue des orphelins.
Le maître des orphelins est un roman dense et qui partait avec une idée intéressante. Estampillé "grands détectives", j'espérais vraiment avoir du suspense tout au long de ma lecture et forcément, de voir le côté policier mis de côté au profit du côté historique et de la petite romance, j'avoue avoir été quelque peu déçue. Le style de l'auteur est agréable. On sent qu'il est historien et qu'il a mis du temps pour rédiger son roman afin de pouvoir peaufiner tous les détails de cet univers réaliste et qui nous envoie au dix-septième siècle. On s'y croirait vraiment et ça, j'ai adoré. Mais à la longue, on s'ennuie de ne pas avoir plus d'action et de rebondissements, surtout que le nom du meurtrier est très vite lâché pour un roman de cette densité.
Le côté policier est donc totalement raté pour moi. Pas de suspense, pas de véritable enquête qui prend aux tripes, nos personnages étant un peu trop centrés sur leur relation et leur avenir personnel et professionnel. Concernant la crédibilité des personnages, je n'ai rien à en redire. Je ne les ai pas trouvé stéréotypés ou exagérés, mais très humains et un peu passe-partout malgré leur fort caractère.
Les détails des disparitions et meurtres m'ont plu parce que l'auteur ne nous épargne pas les détails et je suis friande de ce genre de descriptions.
Là où l'auteur se perd, c'est lorsqu'elle veut réunir trop d'éléments dans ce roman. Très historique de par les événements et détails sur l'époque et les coutumes, très romancé par la relation entre nos héros et un peu d'enquête, le tout ne fonctionne pas forcément aussi bien que voulu, là où pourtant certains auteurs excellent. Cela dit, je pense que l'auteur s'en sortirait mieux en ne se fixant que les romans historiques, voir carrément les romances, car ici c'était plutôt réussi.
Ma lecture m'aura permis toutefois de découvrir la création de New York et c'est tout de même quelque chose de très intéressant.