Le lieutenant Samuel Volopian est sur le point de clore une enquête d'enlèvements d'enfants lorsque son principal suspect est assassiné sur le lieu d'une reconstitution. En même temps, son collègue, soi-disant policier envoyé d'Allemagne, disparaît mystérieusement. Pour Samuel, c'est flagrant : un homme de main s'est infiltré dans l'équipe pour effacer tout élément menant aux commanditaires de la filière d'enlèvement. Afin de retrouver la dernière victime vivante, le lieutenant Volopian se lance à la poursuite de l'homme de main et de la fillette.
Le sujet d'investigation est classique. L'enquête mène à un trafic d'organes sur des enfants enlevés. L'enquêteur, dirigeant l'affaire, est persévérant mais n'a pas le charisme souhaité pour ce genre d'enquête. Il est détruit par les différents échecs et accuse le mauvais destin.
Heureusement, un personnage se démarque de cette aventure par son handicap. Atteint d'une maladie neurologique, il ne peut bouger les différentes parties de son corps quand il ne les voit pas. Donc il est impossible, pour lui, d'agir dans l'obscurité voire surtout de se défendre. Par son métier, mercenaire, il a dû se trouver des alternatifs, des "kits" de survie. L'auteur Rosto a su trouver là le moyen de captiver son public et de maintenir l'intérêt.
Pris dans la course-poursuite, le lecteur se prend au jeu et imagine des alternatives au handicap. Retrouver la fillette est vital pour elle-même mais aussi pour la survie des deux enquêteurs, l'un représentant la loi, l'autre vivant dans l'ombre. Mais chacun brave les interdits pour une même bataille : la vie d'une fillette.