A la fin du XIXe siècle, Cora Cash est l'héritière d'une très grosse fortune américaine (comme son nom l'indique...). Sa mère veut faire d'elle une femme qui compte et pour cela, il lui manque l'essentiel : un titre de noblesse, que l'argent ne peut hélas pas acheter. Il va donc lui falloir se tourner vers l'Angleterre et épouser un noble, peu importe s'il est désargenté.
Le hasard fait bien les choses et, au bout d'à peine trente pages, la petite Américaine est demandée en mariage par un duc. Dont le domaine tombe en ruine et qui a grand besoin de l'argent de sa future femme.
Pourtant, que l'on ne s'y trompe pas, il s'agit d'un mariage d'amour. Cora aura du mal à se faire une place dans la société londonienne, avec ses codes ancestraux, ses coutumes hors du temps, ses non-dits. L'univers impitoyable de l'aristocratie est truffé de trahisons, de pièges, et l'on suit avec délices les échecs et les réussites de l'héroïne américaine, qui a bien du mal à s'intégrer.
C'est un roman léger, agréable à lire, bien documenté sur la noblesse anglaise de cette fin de siècle. Mais les critiques et commentaires annonçant un roman digne de Jane Austen et Daphne Du Maurier exagèrent, comme à leur habitude.
Je n'ai rien trouvé d'austenien dans ce roman, ni les situations, ni le style, ni l'humour. Même chose pour Daphne Du Maurier. On sent bien que ce roman a été écrit à notre époque et non à l'époque des deux auteures dont il se prévaut.
Attendez-vous à un roman sympathique, frais, qui se consomme comme une comédie américaine, mais cela ne va pas plus loin.
