Sale temps pour l'inquisiteur Eisenhorn, certains de ses collègues exigent sa tête depuis que Chérubaël a épargné l'un des leurs en l'identifiant comme Gregor Eisenhorn. Aurait-il franchi la limite ?
L'inquisiteur profite à peine de son succès contre une xénophile malsaine qu'un répurgateur lui tombe dessus. Mais ce ne sera pas pour cette fois, Eisenhorn et son équipe s'échappent en direction de la planète capitale Thracian Primaris où ils possèdent une habitation sécurisée.
C'est également sur ce monde ruche qu'Eisenhorn doit rejoindre sa hiérarchie pour participer au gigantesque défilé de la victoire du seigneur commandeur Hélican.
Après avoir lu quelques romans d'action/sf d'Abnett qui m'ont, certes, diverti mais qui manquaient d'ardeur, je suis ravi de pouvoir vous en présenter un qui possède cette passion qui fait vibrer le lecteur. Abnett nous offre avec ce Malleus un livre captivant, angoissant et rythmé comme du papier à musique, façon Motörhead.
De plus, les personnages, variés et attachants, sont réussis et satisfont aux attentes du lecteur. C'est avec beaucoup de plaisir qu'on lit Eisenhorn nous conter leurs aventures. On apprendra, d'ailleurs, dans ce tome-ci la raison de l'état physique de Ravenor. Qu'une partie des acteurs manquent de développement et ne soient que des rôles ne gêne pas, au final, puisque l'ensemble est bien rôdé et fonctionne comme il le faut.
Pareillement, les défauts habituels de narration d'Abnett sont toujours présents. L'histoire est prévisible, on sait dès le début d'une scène qu'une catastrophe va se produire ou qu'un personnage va mettre un coup en traître. Mais cette fois-ci, ce côté prévisible ajoute encore un peu de pétillant au récit qui en devient encore plus excitant. La grande scène sur Thracian Primaris en est le parfait exemple, d'autant qu'elle est mal amenée par l'avant-propos de l'auteur. Elle est, malgré tout, une absolue et terrifiante réussite.
En conclusion, Abnett nous gâte. Malleus est un bouquin efficace et marquant qui vous fera passez un excellent moment pour peu que vous appréciiez l'univers désespéré de Warhammer 40.000.
