Kester Jaynes vient de passer six ans à Spectrum Hall. Six longues années muré dans un silence sans faille. Depuis que sa mère a succombé à la maladie, il n'est plus capable de prononcer un mot. Six longues années pendant lesquelles on lui a martelé que s'il était ici, c'est que son père voulait l'oublier. Mais ça, Kester ne veut pas le croire. C'est comme ce virus, lil rouge... C'est curieux tout de même... Factorium prétend que tous les animaux y ont succombé, qu'il a fallu abattre les derniers pour éviter une contagion à l'homme. Il a fallu abattre toutes les récoltes également et décider une zone de quarantaine si grande que seules les villes étaient devenues sûres. Mais Kester sent bien que quelque chose ne tourne pas rond. Surtout quand tout un escadron de pigeons défonce sa fenêtre pour venir lui demander de l'aide.
Une aventure incroyable. Oui, c'est un bon résumé de ce livre. Une très belle aventure même, dirais-je.
Le socle de l'histoire est d'une grande originalité. Un enfant enfermé dans le mutisme découvre qu'il peut communiquer par la pensée avec les animaux. Va s'ensuivre une folle quête pour sauver les derniers survivants de l'épidémie dil rouge.
Le personnage de Kester est, malgré cette particularité, plutôt réaliste et attachant, car extrêmement humain. Il est empli de doutes qu'il va devoir apprendre à gérer. La simplicité avec laquelle il accepte son don est un peu étonnante, mais s'entend parfaitement de la part d'un enfant de douze ans.
Le plus surprenant est certainement l'humanité et la vraie personnalité que l'auteur a su donner aux animaux. Une jolie prouesse, et l'on arrive parfois à oublier que les partenaires de route de Kester sont un cerf et un louveteau. L'histoire est bien menée et le rythme est bon. Le style est fluide et très accessible sans pour autant infantiliser le récit.
Une bonne lecture donc, que je conseille aux jeunes en quête d'évasion !