Les Chroniques de l'Imaginaire

Saint Seiya - The lost Canvas chronicles (Saint Seiya - The lost Canvas chronicles - 1) - Kurumada, Masami & Teshirogi, Shiori

Albafica, le chevalier d’or des Poissons, croise le chemin de Pefko, jeune orphelin, attaqué par des spectres d'Hadès pour s’être enfui de son île, l’île des docteurs. Mais Albafica repousse le jeune garçon, ce dernier voulant par une accolade le remercier de l’avoir sauvé. Car étant blessé lors du combat, le sang du chevalier d’or est un poison pour les autres.
De retour au sanctuaire, le grand pope envoie le chevalier d’or des Poissons sur cette même île en raison d’un présage sombre. Sur cette île vit un homme capable de soigner toutes les maladies. Albafica rencontre alors cet homme, Luco. Mais le chevalier d’or est troublé par cette rencontre car il croit reconnaître en cet homme son ancien maître, le précédent chevalier des Poissons.

Saint Seiya - The lost Canvas chronicles se déroule comme Saint Seiya, The Lost Canvas au moment de la guerre sainte entre Athéna et Hadès, il y a deux cent quarante ans. Deux cent quarante ans avant la série originale Saint Seiya qui a fait sa renommée avec son adaptation en animé Les Chevaliers du Zodiaque. Le scénario est indépendant de l’histoire originale de la série Saint Seiya, The Lost Canvas. On y retrouve un épisode de la vie d’un chevalier d’or par tome, pour y approfondir sa personnalité. Le parallèle est tout trouvé avec l'arc des douze maisons où les chevaliers de bronze devaient affronter les douze chevaliers d'or les uns après les autres. Cet arc consacré aux chevaliers d'or avait donné toutes ces lettres de noblesse à cette série. Le fait de consacrer un tome par chevalier d'or dans la dernière version est donc bienvenu.

Le scénario, simple mais efficace, nous fait plonger dans la psychologie du chevalier d’or des Poissons, forcé à la solitude, maudit de par son sang empoisonné et privé de tout contact avec ses congénères (un côté psychologique des personnages auquel l’auteur a toujours porté beaucoup d’importance). Alors, quand lui est proposé d'être soigné de ce mal, le dilemme entre pouvoir redevenir normal mais devoir perdre son pouvoir de chevalier devient cornélien.

Côté dessin, la griffe de Teshirogi est toujours présente : on constate la même alternance caractéristique du mangaka entre un style très soigné dans les phases de narration et une ardeur du trait dans les illustrations permettant de traduire du dynamisme des combats entre chevaliers.

Au final, ce spin off de Saint Seiya, The Lost Canvas, dédié aux fans du genre, trouve toute sa légitimité dans le charisme toujours remarquable des chevaliers d’or. Et l’idée de retrouver un tome pour Dokko ou Shion me donne envie d’y retourner.