Les Chroniques de l'Imaginaire

Saint Seiya - The lost Canvas chronicles (Saint Seiya - The lost Canvas chronicles - 3) - Kurumada, Masami & Teshirogi, Shiori

Tout commence lors d'un bal masqué en France au XVIIIe siècle. Une jeune servante, Fluorite, se retrouve malmenée par l'un des convives. C'est alors qu'intervient un magicien de glace qui immobilise le grossier personnage. Ce beau magicien n'est autre que Dégel, le chevalier d'or du Verseau. Ce dernier est venu rencontrer l'hôte de ce bal, Madame Grenat, qui envoûte tous ses invités par sa beauté mais surtout par sa voix hypnotique. Dégel est en effet missionné par le grand pope après que celui-ci ait reçu un courrier de Crest, le maître de Dégel, chevalier âgé de cinq cents ans. Mais comment Crest a-t-il pu disparaître depuis un an ? Que lui est-il arrivé ?

Une fois de plus, Teshirogi nous fait voyager hors de l'univers mythologique de Saint Seiya. Cette fois-ci, c'est l'ambiance des grands bals et des châteaux qui est explorée, et ce avec une extrême délicatesse et précision dans les décors et tenues. Il y a beaucoup de poésie dans les scènes du château et l'alchimie est véritablement parfaite. Avec le personnage en fil rouge de Fluorite mais aussi Madame Fraille, femme dont le mari a disparu à cause de Madame Grenat, Teshirogi continue comme dans le tome deux de jouer la carte de la féminité. Avec le côté séducteur de Dégel, tout est fait pour que ces dames ne restent pas de glace. Dans ce tome est abordé le thème de l'immortalité, où comment le froid peut préserver au fil du temps. C'était d'ailleurs ce lien qui faisait écho entre Kardia, notre chevalier du Scorpion au cœur ardent, et Dégel, capable de refroidir le cœur malade de son ami pour éviter le pire.

Par rapport aux deux premiers tomes et malgré les parenthèses bucoliques, on retrouve beaucoup plus de combats avec surtout des adversaires à la mesure de notre chevalier. Dégel peut alors déployer l'ensemble de ses attaques de chevalier des glaces. Et tel Yoga affrontant Camus du Verseau dans la première saga de Saint Seiya, l'histoire semble être écrite pour les chevaliers du Verseau. Les différents combats donnent beaucoup de rythme au tome et, en y ajoutant l'enquête sur les disparitions et le pouvoir de Grenat, on se retrouve très vite en dernière page. Enfin, les anecdotes mettant en scène Kardia et Sasha et la suite de leurs aventures apportent le lien entre les premiers tomes, permettant de ne plus prendre chaque histoire comme isolée. On en redemande.